Einsiedeln (SZ): La Conférence de Biberbrugg favorable à un «dialogue» avec Mgr Huonder
Einsiedeln (SZ), 9 mars 2011 (Apic) La Conférence de Biberbrugg, qui regroupe les Eglises cantonales du diocèse, ne demandera pas pour l’instant la révocation de Mgr Huonder. Suite à une rencontre entre une délégation des cantons du diocèse de Coire et une délégation des décanats, le 8 mars 2011 au soir, à Einsiedeln, elle s’est dit prête à rencontrer prochainement l’évêque de Coire et à s’engager dans un «dialogue ouvert et constructif», a déclaré Stefan Muller, président de la Conférence de Biberbrugg, le 9 mars à l’Apic.
Dans un communiqué daté du 9 mars, la Conférence de Biberbrugg a indiqué que les participants à la rencontre d’Einsiedeln étaient «préoccupés» quant à la situation «troublée» dans le diocèse de Coire. Ils ont également exprimé leur volonté de s’engager dans un «dialogue ouvert et constructif» avec Mgr Vitus Huonder. Ils ont aussi pris note «avec satisfaction» du soutien de la Conférence des évêques suisses au sujet de l’impôt ecclésiastique, que le vicaire général Martin Grichting a vertement critiqué.
«La Conférence de Biberbrugg rencontre régulièrement les représentants des églises, de la Haute école de théologie et d’autres organes du diocèse afin de discuter et d’échanger», a expliqué à l’Apic Stefan Muller, président de la Conférence de Biberbrugg et président de l’Eglise cantonale de Glaris. Il a souligné que la «table ronde» du 8 mars à Einsiedeln était planifiée depuis longtemps avec les représentants des décanats. «Du côté de la Conférence de Biberbrugg, il y avait au moins un représentant de chaque canton du diocèse. Du côté des décanats, chaque région de l’évêché était représentée», a noté le président.
Lors de cette rencontre, il a bien sûr été question de la situation tendue dans le diocèse de Coire. «Ce n’était pas une séance habituelle de la Conférence de Biberbrugg, lors de laquelle des résolutions sont prises», a précisé Stefan Muller. Et d’ajouter que la Conférence de Biberbrugg souhaite avoir prochainement un entretien avec Mgr Vitus Huonder. «Nous sommes pour un dialogue constructif. Nous voulons garder le contact avec lui, afin que la situation puisse trouver la meilleure issue qui soit et de la meilleure façon qui soit», a-t-il souligné.
A Einsiedeln, il a aussi été question, entre autres, de la gestion du personnel du diocèse, de la formation des prêtres et de la nomination d’un nouveau vicaire général pour les Grisons, a indiqué le communiqué. «Nous désirons que le standard de qualité au niveau du séminaire et de la Haute école de théologie de Coire soit être maintenu. Nous exprimons une volonté unanime que l’évêque, lors de la nomination du nouveau vicaire général pour les Grisons, fasse preuve de la sensibilité nécessaire et choisisse un homme de compris.»
Le communiqué a fait clairement référence aux démissions, en février dernier, de Ernst Fuchs, supérieur du séminaire diocésain St-Luzi à Coire, et d’Andreas Rellstab, vicaire général pour les Grisons, suite à «de graves dissensions avec Mgr Huonder». Le départ de ces deux «forces motrices» de l’évêché a provoqué de fortes critiques à l’intérieur du diocèse. D’autre part, le vicaire général Martin Grichting a provoqué le mécontentement des Eglises cantonales, en demandant l’abolition de l’impôt ecclésiastique.
L’évêque de Coire, qui voulait nommer le vicaire général ultra-conservateur Martin Grichting comme évêque auxiliaire, a dû reculer face à l’opposition des Eglises cantonales. (apic/com/gs/nd)
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