La «NZZ am Sonntag» se réfère à une lettre de septembre dernier

Suisse: Le gouvernement zurichois met en garde l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder

Zurich, 6 mars 2011 (Apic) Le gouvernement zurichois met en garde l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder. Il lui reproche de mettre en danger les rapports entre l’Eglise et l’Etat, rapporte dimanche 6 mars la «NZZ am Sonntag».

Le journal basé à Zurich se réfère à une lettre portant la date de septembre et qui critique le fait que l’évêque de Coire avait pris la défense de son vicaire général Martin Grichting.

Adversaire décidé du système dual des corporations ecclésiastiques et des institutions de droit canonique en vigueur en Suisse, Martin Grichting était à l’époque pressenti comme deuxième évêque auxiliaire du diocèse de Coire. Cette information étant venue à la surface, elle avait provoqué de violentes réactions.

Ceci avait conduit Mgr Huonder à répliquer et à dénoncer vivement en août dernier dans une lettre les campagnes publiques concernant les nominations épiscopales. Il avait également pris la défense de son vicaire général.

Selon le journal dominical, le gouvernement zurichois avait écrit qu’il ne voulait pas s’immiscer dans les décisions internes de l’Eglise en matière de personnel, tout en soulignant que la collaboration entre l’Eglise et l’Etat dans le canton de Zurich avait fait ses preuves. Ainsi, si cette collaboration était remise en question, il y a le danger d’une «rupture totale».

Respecter l’Etat de droit et la démocratie

Le gouvernement zurichois, toujours selon la «NZZ am Sonntag», avait formulé, à l’adresse du diocèse, l’attente que les responsables du diocèse respectent l’Etat de droit et la démocratie et collaborent activement et avec respect avec les corporations ecclésiastiques. Il reprochait aux responsables à Coire «des qualifications manquant de respect envers notre ordre constitutionnel en vigueur» qui ne sont pas aptes à renforcer la confiance.

Le 20 février dernier, Martin Grichting avait plaidé dans le «Sonntagsblick» pour l’abolition de l’impôt ecclésiastique et l’introduction d’un «impôt de mandat» sur le modèle italien, solutions qui résoudraient selon lui le problème des sorties d’Eglise. Cette opinion, qu’il exprime déjà depuis des années, a suscité de vives réactions, notamment de la part de Daniel Kosch, secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (CCCRS/RKZ). (apic/kipa/be)

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