Un témoin et un modèle pour accéder à la vraie liberté chrétienne
Fribourg, 17 octobre 2010 (Apic) Une centaine de personnes se sont retrouvées à Bourguillon, le vendredi soir 15 octobre, dans les locaux de l’Institut Philanthropos, sur invitation du groupe «Only all for Jesus» (*). Histoire de découvrir la vie d’une jeune fille de notre temps: la Française Claire de Castelbajac. «Saints sinon rien ! Claire de Castelbajac, ou l’art du bonheur» est le titre de la conférence donnée par le Père dominicain Benoît-Dominique de La Soujeole, qui s’est occupé de son procès de béatification, comme expert théologique.
«Avec Claire, un témoin vous est donné, qui vit sous vos yeux», précise le Père de la Soujeole. «La sainteté est possible. Elle n’est pas réservée à une élite. C’est la seule vocation que Dieu nous donne», poursuit Benoît-Dominique de La Soujeole, professeur associé de théologie dogmatique à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg.
35’000 pages composent le dossier, dont 11’000 sur les grâces reçues par l’intercession de Claire. Il en ressort une extrême simplicité (aucun merveilleux) et une vie marquée par la joie surnaturelle.
Depuis le jour des obsèques, les témoignages sur les grâces reçues n’ont cessé d’affluer. Cette manifestation massive du sensus fidei (**) est à l’origine de son procès de béatification.
Claire naît le 26 octobre 1953 à Paris. D’un tempérament heureux, elle reçoit une excellente éducation. Ce milieu choisi ne la préserve nullement des difficultés et des tentations, qu’elle affronte avec les armes spirituelles: la prière, la confiance, le sacrement du pardon. Lors de ses études à l’Institut supérieur «Il Restauro» à Rome, elle découvre les séductions du monde. Grâce à la récitation quotidienne du chapelet, elle garde le cap. Après une année, elle rompt avec ses mauvaises amitiés et redécouvre la ferveur. Sa grande vocation au bonheur, elle la manifeste en travaillant sur deux fresques dans la basilique Saint-François à Assise.
Elle acquiert alors une liberté d’adulte – elle a 21 ans. «Je suis très heureuse», dit Claire à sa mère. «Je suis en paix. Tout le temps, je suis avec la Vierge Marie et dans sa grâce». Atteinte d’une méningo-encéphalite, elle meurt le 22 janvier 1975, à Toulouse.
Selon le frère prêcheur, Claire est un exemple à plus d’un titre. Pour sa fidélité à la foi de son baptême; pour sa joie surnaturelle et pour son espérance, sa confiance en un avenir positif, s’il est fondé sur Dieu. «Avec Claire, le Seigneur a donné un témoin et un modèle aux jeunes qui veulent accéder à la vraie liberté chrétienne», conclut le Père de La Soujeole. L’enquête officielle en vue de sa béatification de la jeune Française a été ouverte en 1990 et close au niveau diocésain le 16 février 2008. Le décret de validité de l’enquête diocésaine a été signé à Rome le 4 juin 2009 par Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. La soirée s’est terminée par un temps d’adoration, suivi d’un moment convivial. GGC
(*) L’histoire du groupe «Only All For Jesus» a commencé en 1996, lors d’un voyage en Inde. Des jeunes ont la chance de rencontrer Mère Teresa. Cette expérience les bouleverse et ils décident de communiquer le secret qu’elle leur a confié: «La joie vient du don !» Le nom «Only All For Jesus» reprend une devise inscrite dans un des mouroirs de Calcutta: vivre du Christ au quotidien, en étant «Tout rien que pour Jésus». Les membres, âgés de 15 à 25 ans, s’engagent à suivre le Christ sur leur lieu de vie, durant un an. Une Chartre les guide et 4 piliers structurent leur quotidien: la vie spirituelle, l’amitié, la formation et le sport.
(**) La capacité donnée par l’Esprit Saint au croyant de percevoir la vérité de la foi et de discerner ce qui lui est contraire. (apic/com/ggc)
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