Rome: Le cardinal camerounais Christian Wiyghan Tumi a 80 ans

Une figure historique de l’Eglise africaine

Rome, 15 octobre 2010 (Apic) Le cardinal Christian Tumi, ancien archevêque de Douala (Cameroun), fête ses 80 ans, le 15 octobre. A compter de cette date, le haut prélat, dont le zèle pastoral et la capacité de gouvernement hors du commun sont reconnus, ne fait donc plus partie des cardinaux électeurs en cas de conclave. Le collège cardinalice compte désormais 102 électeurs sur un total de 179 membres.

Né le 15 octobre 1930 à Kikaikelaki, au Cameroun, Christian Tumi fait ses études secondaires dans plusieurs séminaires de son diocèse et du Nigeria. Il poursuit ensuite ses études de théologie à la faculté de théologie de Lyon (France) et ses études de philosophie à l’université de Fribourg, en Suisse.

Ordonné prêtre le 17 avril 1966 à Soppo, dans le diocèse de Buea (Cameroun), il est d’abord vicaire de paroisse à Fiango (Kumbo) de 1966 à 1967, puis professeur au petit séminaire du diocèse de Soppo, de 1967 à 1969. De retour dans son diocèse après des années d’études à l’étranger, en 1973, il est nommé recteur du grand séminaire régional de Bambui, dans l’archidiocèse de Bamemdaw. Il remplit cette charge pendant plus de 5 ans, sans négliger cependant l’apostolat direct, et s’engage dans le mouvement œcuménique en obtenant l’estime des presbytériens et des baptistes.

Président du Conseil presbytéral diocésain, il devient le premier évêque du diocèse de Yagoua le 6 décembre 1979, diocèse érigé ce jour-là. Il est ordonné le 6 janvier 1980 par Jean-Paul II en la basilique Saint-Pierre. Elu en avril 1982 vice-président de la Conférence épiscopale, il devient en novembre 1982 archevêque coadjuteur de Garoua. Il en prend le gouvernement pastoral le 17 mars 1984. Elu en 1985 président de la Conférence épiscopale du Cameroun, il participe au Synode des évêques la même année à Rome. C’est lors du consistoire du 28 juin 1988 qu’il est créé cardinal par Jean-Paul II. En août 1991, le pape le nomme archevêque de Douala, charge qu’il occupera jusqu’en novembre 2009.

Croisade contre la corruption

Le ministère du cardinal Tumi est remarquable pour le zèle pastoral et la capacité de gouvernement dont a fait preuve le haut prélat camerounais. En outre, ce dernier n’a pas hésité à dénoncer avec clarté la corruption des gouvernants et élites camerounaises, la torture et les exécutions extrajudiciaires des délinquants ou supposés tels, ou encore le manque de transparence dans le débat politique dans son pays.

En juillet 2009, le cardinal Tumi a encore participé à une marche contre la ratification par le gouvernement camerounais du protocole de Maputo. Après avoir participé au voyage de Benoît XVI au Cameroun en mars 2009, le cardinal Tumi a pris part au Synode des évêques pour l’Afrique, en octobre 2009. (apic/imedia/ami/nd)

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