Tel Aviv sur la sellette pour ses crimes
Gaza, 1 er juin 2009 (Apic) La mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies est arrivée lundi matin à Gaza afin de vérifier les violations des droits humains et les crimes de guerre présumés commis par l’armée israélienne durant l’opération Plomb durci, menée dans la bande de Gaza entre décembre et janvier derniers.
Guidée par le juriste sud-africain Richard Goldstone, ex-procureur auprès des Tribunaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, la commission d’enquête voulue par l’Onu est entrée lundi matin dans le territoire de la bande de Gaza en passant par l’Égypte, précisément en franchissant le point de passage de Rafah.
Les experts (dont Christine Chinkin, professeur de droit international à la London School of economics, Hina Jilani, experte des droits de l’homme pakistanaise et Desmond Travers, ex-officier des forces armées irlandaises avec plusieurs enquêtes criminelles menées au niveau international) ont été accueillis par quelques responsables locaux des Nations Unies et un représentant du gouvernement de Hamas.
La commission d’enquête devrait rester au Moyen-Orient jusqu’à la fin du mois de juin afin de rencontrer toutes les parties ayant assisté à l’opération militaire, y compris les organisations non gouvernementales, les associations de la société civile, des victimes et des témoins.
Selon le président du Conseil des droits humains, Martin Ihoeghian Uhomoibhi, l’enquête de l’Onu devra vérifier les violations commises durant la guerre de «façon indépendante et impartiale».
La colère de Tel Aviv
L’organisme des Nations Unies a ordonné l’ouverture de l’enquête avec une résolution approuvée le 12 janvier, environ une semaine avant la fin des bombardements israéliens. Le document adopté souligne que l’attaque ordonnée par le gouvernement de Tel-Aviv «s’est traduite en violations massives des droits humains et dans la destruction systématique d’infrastructures».
Selon des sources médicales locales et internationales, 23 jours de bombardements ont causé la mort de plus de 1’400 palestiniens. Très attendue par les palestiniens, la mission d’enquête n’est pas vue d’un bon oeil par le gouvernement israélien, qui a ouvertement annoncé il y a quelques semaines son intention de ne pas collaborer avec les experts de l’Onu.
Cette enquête intervient en outre alors que les relations entre Washington et le gouvernement de Tel Aviv sont refroidies après le refus israélien au sujet de colonies israéliennes en territoires occupés. Une décision qui ne fait qu’attiser encore les tensions dams cette région et même au-delà. (apic/misna/pr)
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