Date fixée au 12 décembre
Rome, 1er décembre 2008 (Apic) La Congrégation pour la doctrine de la foi publiera le 12 décembre 2008 l’Instruction ’Dignitas personae’ «sur certaines questions de bioéthique», a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 1er décembre.
Comme l’avait déjà annoncé l’agence I.MEDIA le 26 novembre dernier, ce document est une mise à jour, 21 ans plus tard, de l’Instruction ’Donum Vitae’ (le don de la vie) sur «le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation» publiée en février 1987 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, alors présidée par le cardinal Joseph Ratzinger.
L’Instruction ’Dignitas personae’ sera présentée lors d’une conférence de presse au Vatican, le 12 décembre. Le document sera analysé pour les médias entre autres par Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, nouveau secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et non par le préfet de ce dicastère, le cardinal William Joseph Levada, dont la presse a récemment évoqué l’hospitalisation aux Etats-Unis. L’Instruction vaticane sera également présentée par Mgr Rino Fisichella, président de l’Académie pour la vie, par Mgr Elio Sgreccia, ancien président de cette académie, et par Maria Luisa Di Pietro, professeure de bioéthique à Rome.
Un document réactualisé face aux nouveaux défis en matière de bioéthique
Face à l’évolution scientifique en matière de procréation, le document en préparation depuis de longs mois devrait répondre aux nouvelles questions éthiques qui se posent à ce sujet ainsi qu’à leurs conséquences pratiques en matière de morale ou de choix politiques. Il devrait ainsi aborder entre autres des questions de bioéthique récurrentes comme la congélation des embryons humains, la réduction embryonnaire, le diagnostic préimplantatoire, les recherches sur les cellules souches embryonnaires, les tentatives de clonage humain ou encore les embryons hybrides homme-animal.
Le 31 janvier dernier, en recevant en audience les membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi réunis en assemblée plénière, Benoît XVI avait demandé une attention particulière aux problèmes difficiles et complexes de la bioéthique. Si «le Magistère de l’Eglise ne peut certainement pas et ne doit pas intervenir sur chaque nouveauté de la science», avait expliqué le pape, il a cependant «pour tâche de réaffirmer les grandes valeurs en jeu et de proposer aux fidèles et à tous les hommes de bonne volonté des principes et des orientations éthiques et moraux au sujet des nouvelles questions importantes».
Benoît XVI avait également rappelé les deux critères fondamentaux pour le discernement moral dans ce domaine édictés par l’Instruction ’Donum Vitae’ en 1987: «le respect inconditionnel de l’être humain comme personne, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle», et «le respect de l’originalité de la transmission de la vie humaine à travers les actes des conjoints eux-mêmes».
Après la publication de ’Donum Vitae’, avait encore regretté Benoît XVI, «de nombreuses personnes (avaient) critiqué le Magistère de l’Eglise, le dénonçant comme s’il constituait un obstacle à la science et au véritable progrès de l’humanité». «L’Eglise apprécie et encourage bien évidemment le progrès des sciences biomédicales qui ouvrent des perspectives thérapeutiques jusqu’à présent inconnues», avait encore soutenu le pape. Mais, avait ajouté Benoît XVI, «dans le même temps, elle ressent le devoir d’éclairer les consciences de tous, afin que le progrès scientifique soit véritablement respectueux de chaque être humain, à qui doit être reconnue la dignité de personne, étant créé à l’image de Dieu, sinon il ne s’agit pas de véritable progrès». (apic/imedia/ami/be)
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