Etats-Unis: Cincinnati met à jour son code de conduite pour la protection des enfants
Cincinnati, 12 août 2008 (Apic) L’archidiocèse de Cincinnati, qui met à jour tous les cinq ans son code de conduite pour la protection des enfants, vient de publier la liste détaillée de tous les gestes inappropriés pour un prêtre se trouvant en présence d’enfants. Ainsi, les prêtres ne doivent pas les embrasser, les chatouiller ni même se chamailler gentiment avec eux.
L’archidiocèse de Cincinnati, dans l’Etat américain de l’Ohio, publie sur son site internet (www.catholiccincinnati.org) sa dernière version du Décret pour la protection des enfants. Ce code de conduite défend ainsi aux prêtres d’asseoir des enfants sur leurs genoux, de les promener assis dans leur dos et de les serrer dans leurs bras. Le décret prévoit tout de même que les prêtres peuvent serrer la main d’enfants et les encourager d’une tape amicale dans le dos. Il s’applique à toutes les paroisses, écoles, agences et institutions de l’archidiocèse de Cincinnati.
Le premier Décret concernant les abus sur les enfants a été promulgué par l’archevêque de Cincinnati, Mgr Daniel E. Pilarczyk, en mars 1993, devenu le Décret pour la protection des enfants en 1997. La version en vigueur datait de 2003 et comptait 44 pages contre 52 pages pour la toute dernière mouture. Plus de 600 membres du personnel de l’Eglise ont participé à 12 ateliers soulignant les changements. Il est ainsi précisé que c’est l’intention de l’archidiocèse de ne permettre à aucune personne reconnue coupable d’abus sexuel sur un enfant de travailler avec des enfants dans un bureau, une paroisse, une école, une agence ou une institution de l’archidiocèse.
Le Décret prévoit également que ne seront pas embauchés par l’archidiocèse des candidats à l’ordination ou à un emploi dont les noms figurent sur une liste de l’Etat de l’Ohio concernant les personnes condamnées par la justice pour voies de fait et coups et blessures. Ils ne seront pas non plus admis dans un séminaire ou à une formation de diacre. Les membres du clergé, les employés et les bénévoles réguliers sont invités à user de prudence quand ils communiquent avec des enfants. Ils doivent éviter tout geste suggestif ou inapproprié.
L’archevêque Daniel E. Pilarczyk rappelle également qu’il a été amené ces dernières années à rencontrer de nombreuses victimes ayant subi des agressions de la part d’agents de l’archevêché. Il souligne avoir été personnellement témoin des blessures et de la colère provoquées par les abus sexuels commis sur des enfants. Mgr Pilarczyk invite tous ceux qui ont subi de tels abus de la part de membres du clergé ou de personnes travaillant pour l’archidiocèse de faire part immédiatement de ces faits aux autorités civiles en charge du respect de la loi ainsi qu’à la coordinatrice de l’archidiocèse pour l’assistance aux victimes, Soeur Mary Garke.
Depuis 1993, plus de 81’000 personnes – membres du clergé, employés et bénévoles qui travaillent avec des enfants – ont suivi des cours concernant la protection des enfants. De plus, l’archidiocèse a prélevé les empreintes digitales de plus de 59’000 personnes qui travaillent avec des enfants pour le compte de l’archidiocèse. Suite à ce contrôle, 266 bénévoles et employés potentiels se sont vus interdire l’accès à des postes qui auraient pu les mettre en contact avec des enfants. Sur une population de 3 millions d’habitants, l’archidiocèse catholique romain de Cincinnati compte quelque 500’000 fidèles, dans 221 paroisses. Il dispose de 113 écoles catholiques de degré primaire et secondaire. (apic/cns/archdioces/be)
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