Encadré
La première mention de la chapelle des Marches à Broc remonte à 1572. Ses débuts restent peu documentés. Une légende fait état d’une léproserie aux Marches, mais le livre des frères François et Jacques Rime «Les Marches, le petit Lourdes fribourgeois», réfute cette idée en affirmant que c’est à Matran qu’il y avait une telle institution. La forme actuelle de la chapelle des Marches date de 1705. C’est le prieur de Broc, Dom Nicolas Ruffieux, qui a décidé de bâtir «la plus belle chapelle du pays». Grâce à l’aide de son frère, Jean-Jacques Ruffieux, curé de Gruyères, et d’un autre frère également prêtre, le projet vit le jour. Durant plus d’un siècle et demi, le sanctuaire des Marches connaît une existence tranquille. Tout au plus remarque-t-on la présence d’ermites, entre 1745 à 1778.
Le miracle de 1884. L’histoire de la chapelle des Marches bascule le 17 mai 1884. Ce jour-là, Léonide Andrey, 22 ans, est transportée à la chapelle. On ignore la nature exacte de sa maladie, mais la jeune femme souffre «de douleurs d’entrailles et dans la moelle épinière», affirmera-t-on lors de l’enquête ecclésiastique. Elle ne peut plus marcher depuis six ans. Et voilà qu’après la messe Léonide Andrey s’en retourne chez elle d’un pas léger, miraculeusement guérie. C’est la première d’une série de guérisons de cette décennie 1880.
Considéré comme un «Petit Lourdes», le sanctuaire voit les pèlerinages se multiplier, et l’on construit le premier Abri des Marches en 1886. Tout au long du XIXème siècle, la renommée des Marches grandit, et deux pèlerinages importants se mettent en place : celui de septembre- appelé au départ «pèlerinage antialcoolique» – et celui des malades, qui voit le jour en 1945.
Le lieu de pèlerinage possède aussi un important rayonnement artistique : ex-voto, le retable du XVIIIème siècle, la statue de la Vierge Marie. En font aussi partie les vitraux d’Alexandre Cingria, sans plomb, qui confèrent à l’édifice une luminosité particulière. L’abbé Bovet a grandement contribué au rayonnement du lieu de piété mariale par son chant superbe, connu de tout Fribourgeois et de beaucoup de Romands, «Nouthra Dona di Maortsè». (La Gruyère 2003/JS)
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