Rome: Le pape souhaite l’unification interne de l’Eglise arménienne et son unité avec Rome
Rome, 20 mars 2006 (Apic) Le pape a reçu au Vatican, le 20 mars les membres du Synode patriarcal arménien. Il a souhaité à cette occasion que l’Eglise arménienne retrouve son unité interne et soit ainsi en «pleine communion avec l’évêque de Rome».
Le Synode patriarcal arménien, conduit par le patriarche de Cilicie des Arméniens (Liban), Nerses Bedros XIX Tarmouni, accompagné de quelque 200 fidèles, a été reçu par Benoît XVI le 20 mas 2006 .
«J’observe que différentes Eglises qui reconnaissent en saint Grégoire l’Illuminateur leur père fondateur commun, sont divisées entre elles, même si elles ont toutes repris, ces dernières décennies, un dialogue cordial et fructueux dans le but de redécouvrir leurs racines communes», a affirmé Benoît XVI en italien. Il a ainsi encouragé «cette fraternité retrouvée et cette collaboration, souhaitant que d’elles, surgissent de nouvelles initiatives pour un parcours commun vers la pleine unité».
«Si les événements historiques ont vu la fragmentation de l’Eglise arménienne, la divine Providence fera, qu’un jour, elle se retrouvera à nouveau unie avec sa hiérarchie dans une syntonie fraternelle interne et dans la pleine communion avec l’évêque de Rome», a dit le pape. «Un signe réconfortant de cette unité souhaitée a été la célébration des 1700 ans de la fondation de l’Eglise arménienne, avec la participation de mon prédécesseur Jean Paul II», a-t-il alors souligné. En effet, le pape polonais s’était rendu en Arménie du 25 au 27 septembre 2001, pour son 95e voyage à l’étranger, à l’occasion des cérémonies pour le 1700e anniversaire de l’Eglise arménienne.
L’Eglise arménienne se répartit en deux Eglises principales, l’une dite apostolique – longtemps appelée orthodoxe – et l’autre catholique. L’Eglise apostolique est elle-même divisée en quatre. Les deux catholicossats dirigeant les Arméniens sont à Etchmiadzine en Arménie – présidé par Karekin II, catholicos suprême de tous les Arméniens – et à Antelias au Liban depuis 1930 – où Aram Ier est le catholicos. Deux patriarches dirigeant des Eglises locales sont par ailleurs installés à Jérusalem et à Istanbul. Quant à l’Eglise arménienne catholique, située à Beyrouth au Liban, elle est dirigée par le patriarche Nerses Bedros XIX.
L’Eglise arménienne apostolique, séparée de Rome après son refus du concile de Chalcédoine de 451, compte aujourd’hui plus de 7 millions de fidèles, dont près de 2 millions habitent en Arménie. Il sont 2 millions en Russie, près de 400’000 en Géorgie, quelque 500’000 au Proche-Orient, environ un million en Amérique du Nord, 150’000 en Amérique du Sud, et beaucoup également en Europe, en particulier en France où leur communauté compte 400’000 membres. L’Eglise catholique arménienne, dont le premier patriarche fut nommé par Benoît XIV en 1742, compte quelque 345’000 membres, dispersés dans le monde. Depuis une cinquantaine d’années, le dialogue entre l’Eglise arménienne apostolique et Rome, s’est considérablement accéléré. (apic/imedia/ar/vb)
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