Cologne: JMJ, c’est parti
Cologne, 11 août 2005 (Apic) Les 20e Journées mondiales de la jeunesse 2005 ont commencé jeudi 11 août avec «les journées en diocèses», premier temps de l’événement, qui se déroulent dans toute l’Allemagne jusqu’au 15 août.
Sur les 45’000 Français inscrits aux JMJ 2005, 30’000 ont déjà rejoint l’Allemagne pour prendre part à l’événement dès son ouverture, indique un communiqué de l’épiscopat français. Arrivés à pied, à vélo, en voiture, en car, en train ou encore en péniche, ces pèlerins français, ainsi que 47 évêques français (40 autres les rejoindront à Cologne), ont été accueillis jeudi par leurs hôtes allemands, à l’instar des centaines de milliers de jeunes venus du monde entier.
Pour les participants, ces «journées en diocèses» seront faites de rencontres, notamment avec les familles allemandes qui les hébergeront et avec les jeunes allemands.
Le 15 août, après avoir fêté dans leur diocèse d’accueil l’Assomption de la Vierge Marie, les participants se dirigeront tous vers le diocèse de Cologne. Ils y seront rejoints par de nouveaux arrivants : les nombreux pèlerins – jeunes, mais aussi évêques, prêtres, religieux et religieuses – qui se sont inscrits pour participer aux JMJ à partir du 16 août.
Les JMJ se poursuivront ensuite dans ce diocèse, à Cologne même, mais aussi dans les villes de Bonn et de Düsseldorf. Le pape Benoit XVI, pour son premier voyage à l’étranger, se joindra enfin aux jeunes à partir du jeudi 18 août après-midi. Les JMJ s’achèveront le dimanche 21 août par une messe célébrée par Benoit XVI à Marienfeld, à proximité de Cologne.
En attendant, les marchands du temple comptent bien faire leurs affaires lors de cet événement. De la «bière papale» à la «saucisse Ratzinger», les commerçants bavarois du village natal du pape Benoît XVI, Marktl-am-Inn, exploitent le filon des spécialités culinaires pour agrandir la gamme des produits dérivés pontificaux.
Une anecdote, somme toute, car d’un point de vue spirituel, les jeunes catholiques d’Amérique latine, où l’Eglise est de plus en plus concurrencée par les mouvements évangélistes et les sectes, se rendent à Cologne avec l’espoir que les JMJ donneront l’impulsion à une modernisation de l’Eglise face aux défis de XXIe siècle.
Le besoin de la jeunesse
D’après la religieuse brésilienne Angela Falquetto, citée par l’Agence France presse. les jeunes réclament de l’Eglise un «dialogue ouvert» sur des préoccupations comme le sexe, l’avortement et la violence. «La jeunesse a besoin de défier l’Eglise. La jeunesse a besoin d’une église ouverte, plus portée sur le dialogue», a-t-elle ajouté.
Une préoccupation qu’il serait sage d’écouter, estime-t-on en Amérique latine, dans un continent où fleurissent les temples baptistes, pentecôtistes ou d’autres obédiences, et où se multiplient radios, chaînes de télévision ou universités. «Benoît XVI doit donner un nouvel élan à l’Eglise, la dépoussiérer, la dérouiller, tout en restant fidèle à la doctrine et à l’action de Jean Paul II. Elle a besoin d’un bain de jouvence», affirme ainsi une jeune Mexicaine.
Réalité guatémaltèque
Au Guatemala, les églises catholiques n’ont pas résisté à l’offensive des évangélistes et ce pays de 12 millions d’habitants ne compte plus que 4 millions de fidèles, d’après le cardinal Rodolfo Quesada, alors qu’il y a 50 ans les Guatémaltèques étaient catholique à 95%.
Le fossé devient de plus en plus grand en Amérique latine entre les hiérarchies catholiques, souvent conservatrices, et les fidèles des Eglises de base, confrontés au terrain, estiment les observateurs. Plusieurs évêques, qui seront présents aux JMJ, ont du reste déclaré qu’ils allaient soulever au plus tôt ces problèmes. (apic/ag/com/pr)
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