Jérusalem: Un prélat grec-orthodoxe en Terre Sainte réclame la démission du patriarche
Jérusalem, 29 mars 2005 (Apic) Un archevêque du patriarcat grec-orthodoxe en Terre Sainte s’est joint à ceux qui réclament la démission du patriarche de Jérusalem à la suite d’un scandale provoqué par des allégations de vente de terrains situés à Jérusalem par un assistant de l’Eglise à des investisseurs juifs.
Le patriarche grec-orthodoxe Irineos I a été soumis à de fortes pressions après la publication d’informations, dans un journal israélien, selon lesquelles un assistant du patriarche aurait vendu des biens près de la porte de Jaffa donnant sur la vieille ville de Jérusalem à des investisseurs juifs étrangers.
Les appels à la démission du patriarche Irineos ont été repris le 24 mars par l’archevêque Aristarchos, secrétaire général de l’Eglise, qui a exhorté le patriarche Irineos à partir. Il affirme être arrivé à la conclusion qu’une telle mesure était nécessaire même s’il ne croyait pas que le patriarche soit directement lié à une vente illicite de biens de l’Eglise.
«Après une profonde réflexion et avec grande tristesse, je déclare aujourd’hui que le patriarche de Jérusalem devrait démissionner afin que le Patriarcat de Jérusalem puisse retrouver son prestige perdu et poursuivre sa mission en Terre Sainte», a déclaré l’archevêque Aristarchos aux journalistes.
La question divise profondément l’Eglise, en particulier depuis que le parlement palestinien a demandé le 22 mars que le patriarche Irineos soit remplacé par un représentant arabe. Les parlementaires palestiniens ont déclaré vouloir «arabiser l’Eglise grecque-orthodoxe» et garantir que les biens de l’Eglise seront à l’avenir contrôlés par les fidèles arabes.
Enquête
Les informations faisant état de ventes de terrains ont irrité les paroissiens de l’Eglise, pour la plupart Palestiniens arabes, qui déplorent que l’Eglise soit dirigée par des ecclésiastiques grecs et non arabes et protestent contre la vente de terrains de l’Eglise à Jérusalem à des juifs et des Israéliens.
Le patriarche a déclaré aux journalistes qu’il n’avait pas encore réuni de preuves confirmant la vente de terrains. Mais si cela était prouvé, a-t-il ajouté, cela signifierait qu’un assistant l’aurait fait sans son autorisation ou celle du synode de l’Eglise. Son porte-parole a accusé les détracteurs de mener une conspiration visant à diviser l’Eglise et à expulser le patriarche afin de réaliser leurs ambitions personnelles.
«Certains de ceux qui sont à l’origine de cette action ont des motifs ambitieux et cupides illégitimes», a déploré le porte-parole.
Des paroissiens palestiniens ont protesté pour demander que l’Eglise cesse de promouvoir les actions visant à «judaïser Jérusalem». Une équipe de représentants de l’Eglise et du gouvernement grecs sont arrivés en Terre Sainte pour enquêter sur cette affaire. (apic/eni/pr)
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