Dans les locaux du «séminaire des barbelés»
Chartres, 30 janvier 2003 (APIC) Le Centre européen de rencontre Franz Stock de Chartres sera inauguré fin 2003. Son but est de promouvoir par des rencontres et des sessions d’informations «une nouvelle civilisation de la paix». Né de la collaboration de trois associations de France et d’Allemagne, ce centre est installé dans les locaux du «séminaire des barbelés», que l’abbé Franz Stock a dirigé de 1945 à 1947.
L’association chartraine Franz Stock, les Amis de l’abbé Franz Stock – Paris et le Franz Stock Komitte Arnsberg sont les trois organisations initiatrices du projet. Ce centre accueillera des rencontres de jeunes, une exposition sur Franz Stock, des pèlerinages du souvenir et du pardon, ainsi que des sessions.
Ses objectifs portent sur la culture franco-allemande dans la dynamique européenne, la recherche interreligeuse, la réconciliation des sphères économique et sociale, ainsi que sur la responsabilité de l’homme face à l’évolution technologique. Le financement du Centre provient de dons de privés, d’entreprises et d’associations des deux côtés du Rhin.
L’exemple de l’abbé Franz Stock
Né en 1904 à Naheim en Allemagne, l’abbé Franz Stock est nommé en 1934 recteur de la paroisse allemand de Paris. Sous l’occupation, il rend visite à des résistants prisonniers et accompagne des condamnés à mort. A la libération, il est aux côtés de ses compatriotes blessés dans les hôpitaux de Paris, puis par solidarité se constitue prisonnier. On lui propose alors de dirigé ce qui deviendra le «séminaire des barbelés», une section du camp de prisonniers de Chartres, qui regroupera un millier de séminaristes et prêtres allemands et autrichiens.
Le 18 septembre 1945, le futur Jean XXIII, alors nonce apostolique à paris, visite pour la première fois le camp. Il y encourage ses animateurs à «poursuivre leur oeuvre de redressement moral, intellectuel et spirituel au service d’une jeunesse trompée par nazisme».
En 1947, les prisonniers son libérés. Le 24 février 1948 l’abbé Franz Stock meurt d’épuisement. 50 ans plus tard la chancelier Kohl a déclaré lors d’une visite à Chartres: «Dans l’obscurité, nous avons vu une lumière: l’exemple de l’abbé Stock». (apic/com/sh)
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