Encadré
Institution fondée en 1928 par ce prêtre de Barbastro, dans le nord de l’Espagne, l’Opu Dei est devenu l’un des plus puissants groupes d’influence laïc de l’Eglise catholique, fort de 84.000 membres et d’innombrables sympathisants actifs sur les cinq continents
Le pape Jean Paul II lui a conféré en 1982 le statut – unique dans l’église catholique – de Prélature personnelle, faisant de l’Opus Dei (oeuvre de Dieu) un diocèse à part, sinon celui de la planète, régi à la fois par le droit canon et ses propres statuts.
L’Oeuvre dépend directement du pape et de la Congrégation des évêques. Son dirigeant, ou Prélat, est obligatoirement un ecclésiastique et il est nommé à vie. Il est assisté d’un conseil général de 14 membres – 4 prêtres et dix laïcs dont 6 femmes -, constituant le «gouvernement» de l’Opus Dei, dont la composition est publique.
Le mouvement est par ailleurs doté de son propre clergé (presbyterium). Les prêtres sont au nombre de 2’000, regroupés au sein de la Société Sacerdotale de la Sainte Croix, association présidée par le Prélat.
Très puissante en Espagne, en Italie – les deux pays d’où elle est originaire – et en Amérique latine, l’Oeuvre est bien implantée dans le reste de l’Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Inde, aux Philippines et dans plusieurs pays africains (Côte d’Ivoire, Nigeria, Congo). Elle est par ailleurs en voie d’expansion au Canada, en Australie et en Afrique du Sud, selon une enquête publiée par la revue italienne de géopolitique Limes.
Son dirigeant actuel, Mgr Xavier Echevarria, né à Madrid le 14 juin 1932, ancien secrétaire de Josémaria Escriva, est le troisième Prélat de l’Opus Dei. Il a été élevé par Jean Paul II au rang d’évêque en janvier 1995.
Elu le 20 avril 1994 par le Congrès général de l’ordre, instance représentative composée de 400 membres – 200 hommes et 200 femmes désignés par son prédécesseur -, il a succédé à Mgr Alvaro Portillo, mort un mois plus tôt. La désignation du Prélat de l’Opus Dei, choisi parmi les membres du conseil général, doit être confirmée par le pape.
Ses finances, sujet de nombreuses spéculations, sont «un mythe», assurent ses dirigeants. Elles sont constituées par les contributions des membres et des sympathisants, appelés «coopérateurs», affirment-ils. Toutes les initiatives financières de l’ordre sont «soumises au régime fiscal et légal prévu dans chaque pays pour ce type d’institutions civiles», insistent-ils.
Depuis qu’il a élevé l’Opus Dei au rang de prélature personnelle en 1982, le pape a nommé plus d’une douzaine d’évêques appartenant à l’Oeuvre. Parmi eux, outre le prélat actuel, se trouvent notamment le cardinal Juan Cipriani, fortement contesté dans son pays en sa qualité d’archevêque de Lima, au Pérou, ou Mgr Julian Herranz, président du Conseil pontifical pour l’Interprétation des Textes législatifs. Le porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls, est également membre de l’Opus Dei. (apic/ag/imedia/pr)
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