Rome: Les cardinaux sont rangés en trois ordres honorifiques
Rome, 21 janvier 2001 (APIC) Rome: Les cardinaux sont rangés en trois ordres honorifiques, et depuis le 15 avril 1962, sur une décision de Jean XXIII, ils doivent normalement tous être ordonnés évêques. Le pape peut cependant décider de choisir de simples prêtres comme cardinaux, et ceux-ci peuvent même demander à le rester.
On parle encore aujourd’hui de cardinaux-évêques, cardinaux-prêtres, et cardinaux-diacres, mais cette distinction n’a plus qu’une valeur honorifique. Elle rappelle l’origine historique du Collège des cardinaux, qui est né au XIIème siècle, en 1150, lorsque les évêques des diocèses entourant Rome les cardinaux-évêques -, les prêtres des grandes paroisses de la ville les cardinaux-prêtres -, et les diacres qui assistaient le pape dans le service du diocèse de Rome – les cardinaux-diacres -, devinrent son organe de consultation habituel. Ils furent appelés «cardinaux», du latin cardo-cardinis: «gond», parce qu’ils occupaient un poste fixe et servaient en quelque sorte de pivot à la vie de l’Eglise.
Ordre de préséance
Aujourd’hui, cette distinction permet uniquement de classer les cardinaux selon un ordre de préséance. Le titre de cardinal-évêque est ainsi réservé à six ou sept d’entre eux, parmi lesquels se trouve le «doyen», qu’ils élisent, et qui est actuellement le cardinal béninois Bernardin Gantin C’est lui qui sera chargé, au moment de la mort du pape, de communiquer la nouvelle aux autres cardinaux, et de présider les «congégations générales», – réunions plénières par lesquelles ils se prépareront à voter pour son successeur. C’est également le cardinal «doyen» qui demande au nouvel élu, après le dernier vote, s’il accepte de devenir pape.
Après les cardinaux-évêques viennent les cardinaux-prêtres, qui sont les plus nombreux, et comprennent la plupart des cardinaux archevêques des grandes villes. On y trouve également l’actuel cardinal «camerlingue», le cardinal espagnol Martinez Somalo. Nommé par Jean-Paul II, c’est lui qui sera responsable des questions concrètes qui se poseront au Saint-Siège au moment de la mort du pape, les cardinaux chefs de dicastères et le Secrétaire d’Etat ayant alors d’office quitté leurs fonctions.
En queue de liste enfin viennent les cardinaux-diacres, qui sont une vingtaine, et peuvent devenir «cardinaux-prêtres» après une dizaine d’années. Le premier «cardinal-diacre» est celui qui traditionnellement annonce publiquement le nom du nouveau pape le jour de son élection, depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre. Il s’agit actuellement le cardinal italien Pio Laghi, ancien préfet de la Congrégation pour l’Education catholique. (apic/imed/bb)
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