Kerala: Relance de la querelle autour de l’interdiction de temples aux non hindous
Le Vishwa Hindu Parishad (Conseil mondial hindou, VHP), groupe fondamentaliste hindou, a qualifié cette nomination d’humiliation choquante infligée au sentiment religieux de tous. Qu’un chrétien soit chargé du contrôle des coins et des recoins d’un temple hindou est une insulte pour la religion hindoue, a déclaré un des dirigeants du VHP. Une campagne de signatures a été organisée par l’association hindouiste qui demande au gouvernement de revenir sur la nomination de Mohan Abraham.
Les protestations du groupe extrémiste soulèvent à nouveau et enveniment un problème brûlant de l’Etat du Kerala. Au mois de septembre dernier, à la suite de la célébration dans un temple hindou d’un mariage dont l’un des conjoints avait une mère catholique, le prêtre hindou responsable du lieu de culte avait organisé une cérémonie de purification, prétextant que la partie non hindoue du couple avait profané les lieux. L’affaire avait fait d’autant plus de bruit que le père du marié était un ancien ministre du Kerala ayant épousé une catholique. Une plainte avait été déposée à cette occasion par le juriste William John qui demandait que l’entrée des temples hindous soit autorisée aux non-hindous. La Haute Cour du Kerala avait, le 14 décembre 2000, rejeté la demande du juriste. D’autres groupes hindouistes comme le Hindu Sevak Samiti, voyant dans cette nomination un fâcheux précédent, ont également demandé le remplacement du catholique au poste de conservateur par un adepte de la religion hindoue.
Choqué par la campagne menée contre lui, le conservateur catholique a fait savoir qu’il se faisait un devoir de manifester un égal respect pour tous les lieux de culte. Que ce soit un temple, une église ou une mosquée, le service archéologique auquel il appartient, a-t-il souligné, a toujours veillé à ne pas heurter le sentiment religieux des fidèles. (apic/eda/mjp)
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