Né en 1896 à Cambrai, dans une famille issue de l’Ardèche, entré chez les jésuites en Angleterre en 1913, grièvement blessé au front en 1917, Henri de Lubac est ordonné prêtre à Lyon en 1927. En 1929, il est professeur de théologie fondamentale à la Faculté catholique de Lyon. En 1938 paraît son premier livre: «Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme». En 1941, il fonde avec le Père Jean Daniélou la collection «Sources chrétiennes», qui met à la portée d’un large public les textes majeurs, grecs et latins, de la tradition chrétienne ; cette collection en est aujourd’hui à son 430e volume.
Faisant l’objet d’une cabale de théologiens, le Père de Lubac est suspendu de son enseignement par le supérieur général des jésuites: une parenthèse de dix ans qu’il met à profit pour écrire, notamment trois importants ouvrages consacrés au bouddhisme, ainsi que sa célèbre «Méditation sur l’Eglise». En 1958, il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques. Deux ans plus tard, Jean XXIII le nomme expert théologique dans la Commission préparatoire au Concile Vatican II. Il est ensuite reconduit dans la commission théologique conciliaire de loin la plus importante du point de vue doctrinal. En 1962, il est le premier à défendre son confrère Pierre Teilhard de Chardin.
En 1975, le Père de Lubac engage son autorité dans l’édition française de la revue internationale de théologie «Communio». Le 1er février 1976, à l’occasion de son 80e anniversaire, Paul VI le nomme consulteur du Secrétariat pour les non-chrétiens et du Secrétariat pour les non-croyants, ainsi que membre de la Commission théologique internationale. Dans ses livres et ses conférences, il éclaire l’enseignement du Concile Vatican II. Elevé au cardinalat en 1983, il meurt à Paris le 4 septembre 1991. (apic/cip/pr)
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