Décès du pape: les hommages se succèdent de par le monde

De nombreux hauts responsables politiques du monde ont réagi au décès du pape François, survenu ce 21 avril 2025 à 7h35 et annoncé en milieu de matinée par le cardinal américain Kevin Farrell, camerlingue.

Imedia, avec cath.ch

En Suisse, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a loué sur X «un grand dirigeant spirituel et un défenseur infatigable de la paix. Sa chaleur humaine a touché bien plus largement que les seuls milieux catholiques.» Son héritage demeurera, a-t-elle poursuivi en postant une photo en noir et blanc du pontife souriant.

Du côté de l’Europe, le président français Emmanuel Macron a été l’un des premiers à réagir, disant ressentir «la très grande douleur partagée en France et dans le monde entier». Il a adressé ses «condoléances les plus sincères à l’ensemble des catholiques du monde entier», en leur disant son «soutien». Il a souligné la «place particulière» qu’occupait le pape dans la communauté internationale. «Il a été aux cotés des plus vulnérables, des plus fragiles, avec beaucoup d’humilité», a expliqué le président français en s’exprimant depuis Mayotte où il est actuellement en visite.

En France toujours, le Premier ministre François Bayrou salue un homme «qui n’avait peur de rien» et qui voulait «réformer l’Église». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pour sa part évoqué sa rencontre avec le pape à Ajaccio le 15 décembre dernier. «J’avais pu mesurer, lors de notre échange, son intelligence, sa bonté, mais aussi son humour», a écrit le ministre de l’Intérieur sur X, en précisant que «son souci constant des pauvres restera le grand marqueur de son pontificat». La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé que la tour Eiffel serait éteinte ce soir en hommage au pape François «qui n’a eu de cesse d’incarner un message universel de solidarité, de paix et d’humanité». 

Dans l’Union européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré pour sa part sur le réseau X que le pape François «a inspiré des millions de personnes, bien au-delà de l’Église catholique, par son humilité et son amour si pur pour les plus démunis». «Mes pensées accompagnent tous ceux qui ressentent cette profonde perte», a expliqué Ursula von der Leyen, en souhaitant que l’héritage du jésuite argentin «continue de nous guider tous vers un monde plus juste, plus pacifique et plus compatissant». 

La Première ministre italienne Giorgia Meloni explique avoir eu «le privilège de bénéficier de son amitié, de ses conseils et de ses enseignements, qui n’ont jamais manqué dans les moments d’épreuve et de souffrance». Elle assure vouloir suivre l’exemple du pape pour «rechercher la route de la paix, poursuivre le bien commun et construire une société plus juste et plus équitable». «Nous saluons le Saint-Père avec le cœur rempli de tristesse, mais nous savons qu’il est maintenant dans la paix du Seigneur», affirme la dirigeante italienne.

Le président de la République italienne Sergio Matterella, en convalescence après une opération cardiaque, explique avoir appris la mort du pape François «avec une grande douleur personnelle». Il relève certains points essentiels de son enseignement qui a ramené «au message évangélique, à la solidarité entre les hommes, au devoir de proximité pour les plus faibles, à la coopération internationale, à la paix dans l’humanité».

«C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès du Pape François», déclare pour sa part le roi des Belges, Philippe Ier, qui avait reçu le pape en visite officielle dans son pays en septembre dernier. «C’était un grand homme, proche des plus humbles et soucieux des problèmes du monde», assure-t-il.

Quant au futur chancelier allemand Friedrich Merz, il a rendu rend hommage à un homme «guidé par l’humilité et la foi en la miséricorde de Dieu».

Charles III, Trump, Vance, Zelensky, Erdogan, Poutine

Le roi d’Angleterre Charles III se dit «profondément attristé» après la mort du pape François et assure que le monde se souviendra de sa «compassion, sa préoccupation pour l’unité de l’Église» ainsi que de son engagement pour «le soin de la Création». Avec son épouse la reine Camilla, il se souvient «avec affection» de leurs rencontres avec le pontife et assure avoir été «profondément ému» d’avoir pu le saluer le 9 avril dernier. Charles III est ainsi le dernier chef d’État à l’avoir rencontré.

Le président américain Donald Trump a aussi réagi bien sûr sur son réseau Truth Social. «Repose en paix, pape François! Que Dieu le bénisse, ainsi que tous ceux qui l’ont aimé». «Mon cœur se dirige vers les millions de chrétiens tout autour du monde qui l’aimaient», a assuré pour sa part le vice-président américain J.D. Vance, dont le début de mandat fut marqué par ses déclarations polémiques à l’encontre de l’aide aux migrants octroyée par l’épiscopat américain. Au lendemain de sa visite au Vatican, durant laquelle il a été reçue par le pape à la maison Sainte-Marthe, J.D. Vance souligne sa «belle homélie» prononcé au début de la pandémie de Covid-19. «J’ai été heureux de le voir hier, bien qu’il était évidemment très malade», explique le principal collaborateur de Donald Trump.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rend hommage à la mort du pape François en saluant celui qui a «prié pour la paix en Ukraine». «Il a su donner de l’espoir, soulager la souffrance par la prière et favoriser l’unité. Il a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens», écrit sur X le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques heures après l’annonce du décès.

Toujours sur ce réseau, son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait reçu le pape en visite en Turquie en 2014 et devait à nouveau le recevoir dans quelques semaines à l’occasion de la commémoration du Concile de Nicée, salue un «homme d’État respecté» qui «accordait de l’importance au dialogue entre les différents groupes religieux». Il mentionne ses «initiatives face aux tragédies humanitaires, notamment la question palestinienne et le génocide à Gaza».

Le président israélien Isaac Herzog salue «un homme de foi profonde et de compassion sans fin», tandis que le président russe Vladimir Poutine salue quant à lui un «dirigeant sage» et un «défenseur constant des hautes valeurs de l’humanisme et de la justice». «Tout au long de son pontificat, il a contribué activement au développement du dialogue entre les Églises orthodoxe russe et catholique romaine, ainsi qu’à une interaction constructive entre la Russie et le Saint-Siège», a ajouté le dirigeant russe, dans un télégramme de condoléances publié sur le site du Kremlin.

Sept jours de deuil national en Argentine

Le président argentin Javier Milei exprime sa «profonde douleur» à l’annonce de la mort du pape, et salue sa «bonté» et sa «sagesse». Le président Milei, qui avait violemment attaqué le pape François durant sa campagne présidentielle de 2023, mentionne des «différences qui aujourd’hui paraissent mineures». Sept jours de deuil national seront observés en Argentine, pays natal du pape François mais dans lequel il n’était jamais revenu depuis son élection en 2013. (cath.ch/imedia/cv/lb)

Rédaction

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