Le pape François «laisse derrière lui un exemple d’humilité authentique et d’amour fraternel», a salué le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée. Le pape et le patriarche étaient liés par une étroite amitié personnelle. Dans un message ému Bartholomée décrit Fraançois comme «un précieux frère en Christ» et «un véritable ami de l’orthodoxie». Cette année, les deux hommes avaient souhaité pouvoir célébrer ensemble le 1700e anniversaire du Concile de Nicée dans ce lieu historique.
Le chef par intérim de l’Église anglicane Stephen Cottrell a salué «le désir» du pape François, «de diriger et construire l’Église d’une nouvelle manière». Stephen Cottrell, archevêque d’York et chef spirituel des anglicans par intérim depuis janvier 2025, a mis en avant «l’amour» de François pour les migrants, «sa profonde compassion pour le bien-être de la planète» et «son désir de diriger et construire l’Église d’une nouvelle manière».
Le roi Charles III, qui est aussi le chef de l’Eglise d’Angleterre, s’est dit «très profondément attristé» après la mort du pape François, qui a servi le monde avec «dévotion toute sa vie». Charles a dit toutefois que son «coeur lourd» était «quelque peu soulagé» par le fait que le pape ait pu dimanche «partager le message de Pâques avec l’Église et le monde». Le roi s’est également dit «très ému» d’avoir pu lui rendre visite au Vatican le 9 avril.
Le grand imam d’Al-Azhar, plus haute institution de l’islam sunnite basée au Caire, a salué l’engagement du pape François en faveur du dialogue interreligieux, le qualifiant de «symbole de l’humanité». Le pape François a «renforcé les relations avec Al-Azhar et le monde islamique, à travers ses visites dans de nombreux pays arabes et musulmans, et grâce à ses opinions empreintes d’équité et d’humanité, notamment concernant l’agression contre Gaza et la lutte contre l’islamophobie abjecte», a déclaré cheikh Ahmed Al Tayyeb.
La Grande Mosquée de Paris dit son «infinie tristesse» à l’annonce de la mort du pape François, «figure emblématique du dialogue interreligieux et de la fraternité humaine» en qui elle voit un «homme de foi qui n’a cessé de tendre la main aux musulmans».
L’Iran, pays musulman entretenant de bonnes relations avec le Vatican, a présenté «ses condoléances à tous les chrétiens du monde», a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, avant d’ajouter qu’il priait «Dieu Tout-Puissant pour accorder la paix à l’âme du pape François».
Le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, à la tête du gouvernement provisoire au Bangladesh, a salué en François un «véritable ami et une âme sœur», figure d’»humilité et de compassion». Muhammad Yunus, 84 ans, pionnier de la microfinance, partageait une «connexion profonde» avec le pape. Les deux hommes avaient travaillé ensemble sur des questions liées à la justice sociale et à la protection de l’environnement.
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a salué l’engagement du pape François dans la lutte contre l’antisémitisme, et au-delà un homme qui a créé «des liens de confiance partout à travers le monde».
Le président israélien, Isaac Herzog, a lui salué «un homme de foi profonde et de compassion sans fin». «Il accordait à juste titre une grande importance au renforcement des liens avec le monde juif et à la promotion du dialogue interreligieux comme voie vers une meilleure compréhension et un respect mutuel.»
Le Dalaï-Lama, figure spirituelle du bouddhisme tibétain, a exprimé, depuis son lieu d’exil en Inde, sa «tristesse» après la mort du pape François, dont il a salué la «dévotion» et la «simplicité». »Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est de se montrer chaleureux, de servir les autres où que nous soyons et de toutes les manières possibles». (cath.ch/ag/mp)
Maurice Page
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