Une heure à peine après l’annonce de la mort du pontife à 9h50, des petits groupes de fidèles, de prêtres et de religieuses anonymes commençaient déjà à prier pour le pape, sous le ciel immaculé de ce lundi de Pâques, au pied des barrières de la place Saint-Pierre. Fidèles et touristes, surpris par la nouvelle, ont peu à peu rempli la via della Conciliazione, grande avenue menant à la basilique.
Un «sentiment de tristesse» gagne Toussaint, 53 ans, très ému. Ce catholique français de la région parisienne, venu à Rome avec son épouse et sa fille, avait assisté la veille à la messe de Pâques sur la place Saint-Pierre. Il avait été très agréablement surpris de voir le pape François circuler parmi les fidèles en papamobile et donner sa bénédiction Urbi et Orbi.
«On le sentait à bout de souffle, assure-t-il, mais on ne s’attendait pas à un départ aussi rapide.» Pour lui, le pape laisse l’Église «veuve, orpheline». Il explique prier pour que le pape entre « ans la lumière éternelle du Seigneur» et pour que l’Église «puisse se doter d’un nouveau pape dans les prochaines semaines».
Du pontificat de François, Toussaint retient son «ouverture». «L’Église gagnerait à être plus ouverte aux réalités sociales, nous sommes après tout tous fils de Dieu», estime-t-il.
«C’était le pape du peuple», affirme Roberta, une Italienne de 54 ans, venue avec son mari et sa fille pour visiter la basilique en ce jour férié, quand elle a appris «la triste nouvelle». Elle aussi l’avait vu sur la place Saint-Pierre la veille, et souligne combien il avait tenu à saluer les fidèles présents. «Il nous laisse tristes, mais avec un souvenir très positif», dit-elle.
András, un Hongrois de 34 ans arborant le maillot de son équipe nationale, a le regard grave et se dit «très choqué» par l’annonce. «Il a vraiment été le pape de ma génération», affirme-t-il, se souvenant de ses deux visites dans son pays.
Antoine, un Français non-croyant venu visiter la basilique Saint-Pierre avec sa famille, était lui aussi présent sur la place au moment de l’annonce, qu’il a apprise via son téléphone. «C’est étonnant d’être là à ce moment-là», reconnaît-il, notant qu’il règne un «étrange calme sur la place». Pour son épouse Cynthia, la mort du pape évoque «son enfance» et la place qu’occupait alors l’Église dans la société. (cath.ch/imedia/cd/lb)
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