En 2017, la Belgique comptait 2774 prêtres diocésains. Ils n’étaient plus que 1764 en 2023. Telle est l’une des pertes vertigineuses enregistrées par le dernier rapport annuel de l’Église. Près du tiers du clergé belge a donc disparu en l’espace de six ans, informe Dimanche, l’hebdomadaire du portail Cathobel. Un constat d’autant plus préoccupant que les séminaires du pays n’abritent que 40 pensionnaires.
Les chiffres sont aussi impressionnants concernant les sacrements. De 2017 à 2023, les baptêmes sont ainsi passés de 50’867 à 34’826, les mariages de 7859 à 5241, et les confirmations de 41’060 à 29’580. Selon le rapport, les premières communions ont diminué de 38’394 à 33’853. La fréquentation de la messe dominicale connaît également une baisse de 286’393 à 167’360.
Le document montre, dans le même temps, une augmentation du nombre de bénévoles et de baptêmes d’adultes, ainsi qu’une bonne participation des jeunes aux activités proposées par l’Église. Les jeunes Belges ont notamment été très présents aux JMJ de Lisbonne comme aux Journées nationales.
Un constat général qui rejoint celui observé dans plusieurs autres pays d’Europe occidentale, dont la France et la Suisse, notamment concernant la hausse des baptêmes d’adultes. Le nombre de catéchumènes a quasiment doublé en Romandie en quatre ans. Les explications vont d’un besoin accru d’appartenance à un groupe, à une recherche de sens plus présente face au délitement des repères traditionnels. «Depuis qu’on a lancé ce rapport, on sent un changement d’Église, confirme à Dimanche Catherine Chevalier, théologienne à l’UCLouvain et membre du comité de pilotage du rapport. On passe d’une appartenance par tradition à une appartenance choisie. Il y a dès lors tout un travail à poursuivre pour clarifier l’offre de l’Église et pour continuer à éveiller chez les gens un désir.» (cath.ch/cathobel/arch/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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