Annalena Müller, pfarrblatt Berne, traduction et adaptation Lucienne Bittar
Lors de son assemblée plénière du 2 au 4 décembre à Engelberg, la CES a élu Mgr Charles Morerod comme nouveau président. En raison des statuts de la CES et de l’âge avancé de la plupart des évêques éligibles, aucun autre choix n’était possible. Mgr Charles Morerod était déjà président de la CES de 2016 à 2018.
Le deuxième mandat de Felix Gmür en tant que président de la CES se termine le 31 décembre 2024. Selon les statuts en vigueur depuis 2001, l’évêque de Bâle ne pouvait pas briguer un troisième mandat. Depuis l’été, on lui cherchait un successeur. L’élection de la présidence de la CES, qui a lieu normalement lors de l’assemblée générale de septembre de la CES, a déjà dû être reportée à décembre. La décision du report avait été prise en juillet, comme l’avait appris le pfarrblatt suite à une demande adressée à la CES.
La question de savoir si le report de l’élection était lié à l’enquête canonique préliminaire, encore en cours à l’époque, contre plusieurs membres de la CES, suite aux accusations de dissimulation dans le cadre des dossiers d’abus, n’avait alors pas été commentée. L’enquêteur spécial du Vatican, Mgr Joseph Maria Bonnemain, a également dû enquêter sur Charles Morerod en 2023. Comme ses frères évêques, Mgr Morerod a reçu un blâme de Rome à la mi-octobre, mais a été acquitté de l’accusation de dissimulation. Plus rien ne s’opposait donc à son élection au poste de président de la CES.
En raison de l’issue incertaine de l’enquête canonique préliminaire jusqu’en octobre, les milieux ecclésiastiques avaient entre-temps supposé que l’évêque bâlois Felix Gmür serait élu pour un troisième mandat extraordinaire. Autre raison avancée, l’état de santé de Charles Morerod, considéré comme fragile depuis un accident de vélo survenu l’année dernière.
Mais la CES avait peu d’alternatives. Interrogé à ce sujet, l’évêque de Bâle a déclaré qu’il n’avait à aucun moment envisagé de se porter candidat pour un troisième mandat.
Comparée à ses voisins, la conférence épiscopale suisse est de taille modeste. Alors que la conférence épiscopale allemande est composée de 67 membres, la Suisse n’en compte actuellement que neuf. A savoir les six évêques diocésains (Bâle, Coire, Lausanne-Genève-Fribourg, Lugano, Sion et Saint-Gall), l’évêque auxiliaire de Bâle ainsi que les deux abbés territoriaux d’Einsiedeln et de Saint-Maurice.
Selon les statuts, seul un des six évêques diocésains peut devenir président de la CES. Ce qui limite fortement le nombre de candidats éligibles en raison des vacances, comme celle actuelle du siège épiscopal de Lugano. L’évêque auxiliaire Alain de Raemy y dirige uniquement les affaires en tant qu’administrateur apostolique. A Saint-Gall, la recherche de successeur de l’évêque Markus Büchel est en cours. En conséquence, le cercle théorique des candidats s’est réduit aux évêques de Bâle, Coire, LGF et Sion.
Des élections épiscopales sont également prévues à Coire et à Sion dans un avenir proche. Joseph Maria Bonnemain (76 ans) et Jean-Marie Lovey (74 ans) devraient également présenter leur démission à Rome dans un avenir proche, puisqu’ils ont déjà atteint ou atteindront bientôt l’âge de la retraite épiscopale de 75 ans.
Dans le cadre des statuts de la CES, seul Charles Morerod entrait donc en ligne de compte comme nouveau président de la CES, en raison de la limitation des mandats en vigueur. L’évêque de Coire, Joseph Maria Bonnemain, soutiendra Charles Morerod en tant que vice-président. (cath.ch/am/lb)
Rédaction
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