L'année liturgique se termine avec la fête du Christ, Roi de l’univers

Créée en 1925 par le pape Pie XI, la fête du Christ Roi a pour le but de mettre en évidence la royauté du Christ. Avec la réforme du calendrier liturgique du Concile Vatican II, elle a pris un sens différent.

Initialement célébrée le dernier dimanche d’octobre, juste avant la Toussaint, la Solennité du Christ Roi de l’Univers a été fixée, depuis les années 1960, au dernier dimanche de l’année liturgique. Elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique.

Le Christ Roi est fêté entre le 20 et le 26 novembre, le dimanche qui précède le premier dimanche de l’Avent, lequel est le début d’une nouvelle année liturgique. Cette fête donne l’occasion de revenir sur l’année écoulée. Chacune et chacun peut se demander si et comment le Christ a mieux régné dans sa vie, et comment il nous relance pour une nouvelle année.

Fête enrichie par les textes bibliques

Chaque année liturgique, la fête du Christ Roi se trouve enrichie de lectures qui explicitent le sens et l’objet de la royauté de Jésus. Dans l’année A, les textes évoquent la vision du Jugement dernier: quand le Fils de l’homme reviendra, il séparera tous les humains. Seuls celles et ceux qui l’avaient nourri quand il avait faim pourront recevoir son Royaume en héritage (Matthieu 25). «Je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs», dit Ézékiel (Ez 34). Et «Le Seigneur est mon Berger», dit le psalmiste (Ps. 22) «Tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père», rappelle saint Paul aux Corinthiens (1 Co 15).

Dans l’année B, Jésus révèle à Pilate que: «Ma royauté ne vient pas de ce monde», tiré de l’évangile selon Jean (Jn 18). Tandis que le psalmiste chante que «Le Seigneur est Roi». «Il donne son pouvoir à un Fils d’homme», dit le prophète Daniel. Quant au visionnaire de l’Apocalypse, il proclame que «Jésus Christ est le souverain de la terre».

Un roi venu apporter la paix

Dans l’année C, la liturgie nous donne de contempler Jésus en croix exerçant sa royauté au profit du «bon larron» qui l’implore (Luc 23). Le roi David est venu apporter la paix (2 Samuel 5 et Psaume 121): idem pour Jésus, fils de David. «Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature et le premier-né d’entre les morts. Il a en tout la primauté, car il a voulu tout réconcilier en faisant la paix par le sang de la croix», précise saint Paul au Colossiens (Col 1).

«En ce jour, adorons le Christ, Roi de l’Univers, venu rendre témoignage à la vérité. Rendons grâce avec toute la Création pour toutes les facettes de son mystère qu’Il nous a laissé découvrir au long de l’année liturgique. Demandons-Lui pardon de ne pas l’avoir assez mis au centre de nos existences au long de l’année écoulée. Et donnons-nous à Lui pour que l’année qui s’ouvre nous aide à reconnaître sa puissance et le glorifier sans fin», exhorte le Service français de Pastorale liturgique. (cath.ch/arch/gr)

Cet article est une reprise de novembre 2021.

Grégory Roth

Portail catholique suisse

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