Les dirigeants mondiaux réunis à Bakou pour la COP29 sont appelés à fixer le nouveau montant de l’aide versée aux pays en développement pour faire face au réchauffement climatique et à ses catastrophes qui gagnent toujours en ampleur. Lors de l’angélus du 10 novembre, sur la place St-Pierre de Rome, le pape François a déclaré souhaiter «que la conférence sur le changement climatique, la COP29, qui commencera demain à Bakou, apporte une contribution efficace à la protection de la maison commune».
Plusieurs observateurs du Vatican ont noté l’omission par le pape du nom du pays organisateur, l’Azerbaïdjan, en conflit avec l’Arménie voisine depuis des décennies dans la région du Haut-Karabagh, une enclave cédée par Staline en 1923 à l’Azerbaïdjan, mais peuplée majoritairement par des Arméniens.
Suite aux guerres de 2020 et 2023 et à la reconquête de la région par l’Azerbaïdjan, plus de 100’000 Arméniens ont été contraints à l’exode. «Le relatif effacement du Saint-Siège et du pape dans ce dossier très complexe sur le plan du droit international suscite encore de nombreuses critiques et incompréhensions», écrit l’agence Imedia.
De nombreuses personnalités et organisations chrétien par contre, parmi lesquelles l’Œuvre d’Orient ou Christian Solidarity International, ont appelé au boycott de cette conférence internationale en raison du caractère autoritaire du régime et du nettoyage ethnique opérée dans l’Artsakh.
Le 2 novembre, en prévision de la Cop29, trois responsables d’Église d’Arménie – Aram Ier, catholicos de l’Église arménienne apostolique, Raphaël Bedros II, catholicos-patriarche de l’Église catholique en Arménie, et Paul Haidostian, président de l’Union des Églises évangéliques arméniennes du Proche-Orient – ont publié une déclaration commune dénonçant notamment «l’évacuation forcée de 120’000 Arméniens de leur patrie historique par l’Azerbaïdjan», et réclamant leur retour.
En Suisse, le Conseil œcuménique des Églises a demandé pour sa part la libération immédiate de tous les otages civils arméniens et des prisonniers de guerre, conformément aux normes du droit international. Il a aussi invité, en collaboration avec la communauté arménienne, à une journée de prière pour l’Arménie le 10 novembre 2024, avec un service de prière organisé à la cathédrale Saint-Pierre de Genève. (cath.ch/lb)
Lucienne Bittar
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