Militaires condamnés après le pillage d’une paroisse dans le Nord-Kivu (RDC)

Quatre militaires congolais ont tout d’abord été condamnés à mort et ensuite à de l’emprisonnement pour avoir pillé une paroisse catholique de Butembo, dans le Nord-Kivu (à l’est de la RDC). Alors que le pays est déjà touché depuis 2021 par un regain de violence, ce pillage renforce la tension déjà bien présente en République Démocratique du Congo (RDC).

Le 31 octobre 2024, le tribunal militaire de Butembo-Lubero a condamné à mort quatre militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) impliqués dans un pillage de biens au couvent de la paroisse catholique Sainte Joséphine Bakhita, ainsi que dans une boutique à Mabambi, rapporte l’agence vaticane Fides. Ce pillage a eu lieu le mardi 29 octobre 2024 lorsque des affrontements entre les soldats congolais et un groupe de miliciens ont éclatés dans plusieurs villages longeant la route Butembo-Vuyinga.

Cet événement a eu lieu dans la région du Nord-Kivu qui connaît des tensions de plus en plus alarmantes entre les forces gouvernementales et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus notamment par le Rwanda. Cette province est en proie à de nombreux conflits entre différents groupes de miliciens et le gouvernement congolais.

Vols de téléviseurs, d’habits et de biscuits

Les soldats ont été reconnus coupables de vol, de pillage et de vandalisme contre l’Eglise. La Cour a alors ordonné la réparation des biens et des dommages subis par les victimes ainsi que la restitution des biens volés.  

D’après le parquet militaire ces hommes faisaient partie d’un groupe de cinq militaires. Il s’agit d’un adjudant et de quatre militaires de deuxième classe. Ils ont été arrêtés avec leur butin, contenant notamment des appareils téléviseurs, des habits ainsi que d’autres articles divers comme des biscuits. Néanmoins, l’adjudant en chef a été acquitté par le tribunal pour manque de preuve.

La violence qui ne cesse de grandir dans le pays

Les soldats des Forces armées congolaises (FARDC) sont souvent accusés de meurtres de civils, de harcèlement, de demandes de rançon et de pillage. Tout cela dans une province qui est en état de siège depuis mai 2021 et qui subit de plus en plus de violence chaque jour. (cath.ch/fides/ag/am)

Rédaction

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