œco est convaincue que ce projet va à l’encontre des objectifs climatiques de la Confédération et qu’il n’est ni durable ni respectueux de l’environnement. Pour l’assocation, les personnes soucieuses de la sauvegarde de la Création devraient rejeter le projet.
Le Parlement a approuvé en septembre 2023 le financement des six projets d’extension des autoroutes pour un montant de 5,3 milliards. Un référendum ayant abouti contre cette décision, le peuple se prononcera le 24 novembre.
Personne ne conteste que les autoroutes sont engorgées et qu’il y a trop de bouchons, reconnaît oeco. Il est toutefois erroné d’en conclure qu’il faut construire davantage de voies pour résoudre ce problème. Les extensions des routes nationales réalisées ces trois dernières décennies ont en effet montré que plus y il y a de kilomètres d’autoroute, plus il y a de trafic.
L’existence de ce phénomène, appelé ›trafic induit’, est prouvée par de nombreuses études, rappelle oeco. Les projets d’extension des autoroutes coûtent 5,3 milliards de francs, de l’argent qui fera défaut ailleurs: dans la lutte contre le changement climatique, dans le secteur des transports publics et dans la caisse fédérale.
Outre l’augmentation du trafic, le deuxième argument d’oeco est la mise en oeuvre de la stratégie climatique 2050 de la Confédération qui vise l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre. Des projets routiers de cette envergure vont à l’encontre de cet objectif.
Le bétonnage de terres agricoles, de forêts et de nature constitue le troisième argument des opposants. L’augmentation du trafic génèrera davantage de pollution atmosphérique, lumineuse et sonore, note oeco.
Le pape François a lancé un appel afin que tout soit mis en œuvre pour freiner le changement climatique: «… éviter l’augmentation d’un dixième de degré de la température mondiale peut déjà suffire à épargner des souffrances à de nombreuses personnes» (Laudate Deum no 70). La Suisse y apportera sa pierre en renonçant à développer inutilement son réseau routier, conclut oeco. (cath.ch/com/mp)
Le travail d’œco en matière d’environnement dans le contexte des Eglises
Environ mille paroisses et organisations liées à l’Église ainsi qu’un grand nombre de personnes soutiennent l’association œco Églises pour l’environnement. œco Églises pour l’environnement est reconnue par l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS), la Conférence des évêques suisses (CES) et l’Église catholique-chrétienne de la Suisse comme service spécialisé des Églises pour les questions environnementales.
Maurice Page
Portail catholique suisse
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