L’archevêque de San Juan de Porto Rico exige de Donald Trump qu’il s’excuse pour les remarques racistes contre Porto Rico lancées lors d’un rassemblement au Madison Square Garden à New York, rapporte le site catholique osv news.
Ce jour-là, l’humoriste Tony Hinchcliffe a été l’orateur d’ouverture du show de Donald Trump. Le comique s’est lancé dans une série de blagues racistes et vulgaires à l’encontre des Latinos et des Portoricains, des groupes connus pour être majoritairement catholiques. «Je ne sais pas si vous le savez, mais il y a littéralement une île d’ordures flottantes au milieu de l’océan Pacifique. Je crois qu’elle s’appelle Porto Rico», a déclaré le comédien. Qui a poursuivi en faisant d’autres blagues racistes à l’égard des noirs américains, des Palestiniens, ou des juifs.
«Porto Rico est un beau pays habité par un peuple beau et noble, c’est pourquoi on l’appelle en espagnol un encanto, un éden», a répondu l’archevêque de San Juan, qui a servi dans des paroisses du Bronx de New York de 1977 à 1988.
Le prélat rappelle au candidat républicain à la présidence que «plus de soldats portoricains que de soldats de n’importe quel autre État des États-Unis sont morts pendant la guerre du Vietnam au sein de l’armée américaine ».
Pour lui, l’humour a aussi des limites morales. Il ne doit pas insulter ou dénigrer la dignité et le caractère sacré des personnes. Les commentaires de M. Hinchcliffe ne provoquent pas seulement des rires, mais aussi de la haine. «De tels commentaires n’ont pas leur place dans une société fondée sur ‘la liberté et la justice pour tous’», a-t-il-conclut.
À la fin de son message, Mgr González a demandé à l’ancien président «de désavouer ces commentaires comme ne reflétant pas [ses] opinions personnelles ou politiques». «Il ne suffit pas que votre campagne présente des excuses. Il est important que vous vous excusiez personnellement.»
La campagne de Trump avait un peu oublié que les Portoricains sont des citoyens américains et représentent un bloc électoral latino clé dans les États américains où ils résident, en particulier en Pennsylvanie où ils sont plus d’un demi-million inscrits sur les listes électorales.
Peu après le rassemblement controversé de D. Trump, la superstar portoricaine Bad Bunny, connue comme apolitique, a apporté son soutien à Kamala Harris. Un certain nombre de républicains ont également condamné ces remarques sur X, comme le sénateur de Floride Rick Scott. La représentante de Floride María Elvira Salazar s’est déclarée ›dégoûtée’.
Le sénateur républicain Marco Rubio a tenté d’éteindre la polémique en soulignant que «ce n’étaient pas les mots de Trump» et que cela faisait partie de la routine comique. Mais Donald Trump lui-même n’a pas réagi à la controverse. (cath.ch/osv/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/blagues-racistes-larcheveque-de-porto-rico-demande-a-trump-de-sexcuser/