Kenya: les dirigeants religieux dénoncent l'ethnicisation politique

La Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), le Conseil national des Églises chrétiennes (NCCK) et le Conseil suprême des musulmans du Kenya (SUPKEM) ont dénoncé conjointement la corruption et l’ethnicisation grandissante du discours politique dans leur pays.

Cette déclaration conjointe des dirigeants religieux du Kenya a été lue par le vice-président du SUPKEM, Muhadhar Ahmed, lors d’une conférence de presse rapportée par le site de la radio privée Captal FM. Ils y déplorent la mobilisation politique en masse sur la base ethnique et la corruption massive et flagrante qui continue de progresser dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la nation. «L’impunité dont font preuve les responsables du gouvernement national et des comtés est écœurante et tue l’âme de la nation. Dieu punira certainement une nation qui se permet de vénérer la cupidité et la corruption», a poursuivi Muhadhar Ahmed. Il a cité les cas de l’Assemblée nationale et du Sénat qui en arrivent à «manquer systématiquement de quorum pour étudier des questions importantes de la vie nationale pour les citoyens». Or, s’il s’agit de délibérer sur les textes soumis par la Présidence de la république, ils sont toujours remplis.

Les instances religieuses ont aussi réclamé la création d’une structure indépendante pour recruter les responsables de la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC).(cath.ch/ibc)

Ibrahima Cisse

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