«Suivant les traces de notre père saint François», les «douze» premiers envoyés franciscains sont arrivés au Mexique en 1524. Ce fut le début d’un des chapitres les plus importants de l’histoire de l’Église, avec ses ombres et ses lumières», expliquent les organisateurs. Comment cette religion populaire se déploie-t-elle aujourd’hui, c’est ce que vont explorer les intervenants au ‘Forum Fribourg Église dans le monde’.
Intitulé Religiosité populaire: entre syncrétisme et inculturation. Cinq siècles après la Vierge de Guadeloupe, il est organisé par l’Institut pour l’étude des religions et le dialogue interreligieux et par le Centre d’études pastorales comparées.
Le colloque se propose de regarder en détail comment la religiosité populaire se déploie dans différents contextes autour du monde: piété mariale au Mexique et en Afrique subsaharienne, religiosité en Amérique-Latine ou dans la culture traditionnelle Bakongo, mais aussi en Suisse, en Valais, à l’exemple de la Fête-Dieu à Savièse.
La religiosité populaire est un lieu privilégié pour observer les tensions entre inculturation et syncrétisme, comme cela a été le cas pour l’histoire de la mission catholique du début des temps modernes. «Par inculturation, on entend une ›indigénisation’ du christianisme, qui procède à des adaptations dans la doctrine, la vie et le culte, mais qui ne dénature pas le christianisme ou l’Évangile. Le syncrétisme est en revanche considéré comme une appropriation indigène du christianisme, qui suscite certaines questions dans ces domaines», peut-on lire dans son programme.
Une attention particulière sera portée à la Vierge de Guadeloupe. Considérée aujourd’hui encore comme le symbole» de la mission au Mexique, elle représente plus largement une promotion de la religiosité populaire entre inculturation et syncrétisme.
Le premier Forum Fribourg Église dans le monde s’est tenu en 2009. Il se range dans la tradition des «Semaines de Fribourg pour l’Église dans le monde», qui se sont déroulées jusqu’en 1973. Le Forum est consacré aux questions touchant à l’Église dans le monde, la mondialisation, la mission et la rencontre entre les religions. Il a pour but de contribuer à ce que les questions concernant l’unification du monde soient discutées dans un climat ouvert. (cath.ch/com./lb)
Lucienne Bittar
Portail catholique suisse
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