Le bilan de cette tragédie, une des plus meurtrières qu’ait subi le Burkina Faso, reste incertain. Selon une organisation locale, le Collectif Justice pour Barsalgho (CJB), « en attendant un décompte exhaustif des pertes en vies humaines, les témoignages des familles et des sources crédibles de la localité font état d’au moins 400 morts ». Certains ont été tués pendant l’attaque sur place et plusieurs autres ont succombé à leurs blessures, dans des hôpitaux de Kaya et de Ouagadougou, la capitale.
L’attaque djihadiste a été perpétrée au moment où les populations de Barsalgho étaient sorties «massivement» pour creuser un fossé autour de leur localité. Ce fossé était destiné à servir de tranchée militaire contre les terroristes, sur recommandation du président Ibrahim Traoré, a souligné le CJB sur sa page Facebook. Selon des sources locales l’attaque de la localité aurait duré huit heures. Les djihadistes ont tiré sans distinction sur les militaires et les civils dont des femmes et des enfants. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué cet assaut.
A la fin de la journée de deuil pour «nos morts chrétiens et non chrétiens», un chemin de croix sera fait par les communautés chrétiennes de base, en signe de pénitence, a indiqué Mgr Naré. Du 29 au 31 août, un triduum de prière avec messe, adoration du saint sacrement, et chapelet communautaire aura lieu pour «implorer la grâce de la conversion des cœurs et pour la réparation de tous les attentats à la vie humaine, tout le sang innocent répandu comme de l’eau sur terre par les hommes».
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à une lutte armée d’extrémistes religieux, qui a déjà fait plus de 10’000 morts dont des religieux musulmans et chrétiens, ont estimé des organisations humanitaires. (cath.ch/ibc/mp)
Ibrahima Cisse
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