Dans le diocèse de Sion beaucoup ont entendu parler de Points-Cœur. Un certain nombre de personnes s’y sont généreusement engagées offrant de longs mois de leur vie au service des pauvres, dans des lieux défavorisés de notre monde. «Je sais que beaucoup ont vécu des belles expériences qui furent même déterminantes pour leur vie», reconnaît Mgr Lovey.
Mais depuis 2020, Points-Coeur n’est plus reconnue en tant qu’Association publique de fidèles selon le droit canon. Les Points-Cœur, ont voté leur propre dissolution en assemblée générale, puis la branche sacerdotale Molokaï et la branche féminine Les Servantes de la Présence de Dieu ont été dissoutes par le Vatican.
En août 2023, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican a rappelé dans une lettre qu’à la suite d’irrégularités graves et prolongées, Points-Coeur n’a plus aucun lien canonique avec l’Église, même si elle continue souvent à opérer civilement avec des ONG. En effet, après la condamnation du fondateur, le Père Thierry de Roucy, et à son renvoi de l’état clérical en 2018, Points-Cœur a réagi en se muant en une ONG indépendante. L’Eglise n’a plus sur elle aucun pouvoir, ni contrôle.
En conséquence de cette situation, conformément à la demande du cardinal Parolin et après écoute d’anciens de Points-Cœur qui ont décrit devant témoins, les pièges dans lesquels ils sont tombés, Mgr Lovey demande formellement:
Qu’il n’y ait, dans le diocèse, aucune promotion des activités de Points-Cœur. L’Église ne peut pas être utilisée comme paravent pour sa promotion.
Qu’on ne prête ni églises, ni chapelles, ni locaux paroissiaux pour des activités propres à Points-Cœur. Qu’à plus forte raison on n’envoie quiconque, au nom de l’Église, en mission Points-Cœur.
Que les réseaux humains, sociaux ou autres de l’Église catholique ne soient pas utilisés pour des soutiens, type appels de fonds ou autres, pour les missions de Points-Cœur.
En tant qu’ONG, les associations supprimées ne peuvent en aucun cas se présenter comme des communautés religieuses, ni offrir des activités de nature ecclésiale, souligne Mgr Lovey.
En conséquence, si des jeunes catholiques s’engagent avec l’ONG Points-Cœur, le diocèse décline toute responsabilité juridique, canonique et humaine lors de problèmes entraînant des conséquences négatives pour ces personnes, conclut la déclaration épiscopale. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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