«J’avoue que j’ai été très déçu», assure Mgr Gänswein dans un article de l’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag, publié le 11 août 2024. L’archevêque fait référence à la période ayant suivi sa «relégation». En juillet 2023, le pape François avait relevé l’archevêque de toutes ses fonctions vaticanes et l’avait renvoyé dans son diocèse d’origine de Fribourg-en-Brisgau, sans responsabilité fixe.
La mesure avait été précédée par plusieurs épisodes de tensions entre le pape et l’ancien secrétaire personnel de Joseph Ratzinger. Georg Gänswein avait notamment publié un livre dénommé Nichts als die Wahrheit (Rien que la vérité), peu de temps après la mort de Joseph Ratzinger, le 31 décembre 2022, mentionnant entre autres les tensions présumées entre le pape François et son prédécesseur. Une démarche que le Saint-Père avait critiquée, reprochant au prélat un manque de décence.
Dans Bild am Sonntag, l’archevêque décrit l’année 2023 comme la plus difficile de sa vie, également à cause de la perte de son mentor spirituel. «Le pape Benoît me manque. Visuellement et physiquement, il est certes absent, mais spirituellement, il est quasiment omniprésent», confie-t-il à l’hebdomadaire.
L’année 2024 a cependant coïncidé avec un rapprochement et une réconciliation entre le pape argentin et Mgr Gänswein. «Ce qui devait être clarifié objectivement l’a été de manière très précise», a-t-il affirmé début juillet dans le Neue Osnabrücker Zeitung. Une réalité qu’il confirme en août, faisant au passage son mea culpa. «Bien sûr, j’ai fait des erreurs, notamment dans ma collaboration avec le pape François. Je les ai reconnues et je les ai aussi réglées puis éliminées. La relation entre le chef de l’Église et moi-même est détendue et saine», assure-t-il au Bild am Sonntag.
Le réchauffement avec le pontife s’est reflété par la nomination du prélat allemand à la nonciature pour les États baltes, fin juin. Mgr Gänswein devrait prochainement partir pour Vilnius (Lituanie). (cath.ch/bam/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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