En raison de conditions météorologiques incertaines, la traditionnelle messe du 1er août, produite par la RSI sur le col du Saint-Gothard, a été relocalisée dans l’église paroissiale d’Airolo.
La messe a été présidée par l’administrateur apostolique du diocèse de Lugano, Mgr Alain de Raemy, en présence de l’évêque émérite Pier Giacomo Grampa et d’une quinzaine de prêtres, dans une église bondée. Certains des 500 fidèles se sont postées sur le parvis, grâce aux sièges installés par les scouts. 160 personnes sont arrivées à destination avec le train organisé par le diocèse.
Après une salutation initiale dans les quatre langues nationales, Mgr Alain de Raemy a immédiatement rappelé «les temps difficiles que nous vivons, notamment après les intempéries dévastatrices qui ont récemment frappé le Tessin, le Valais et la partie italophone des Grisons». En effet, à plusieurs reprises, le diocèse de Lugano a organisé des récoltes financières et matérielles pour venir en aide aux familles qui ont perdu un proche, leur maison ou leur travail. La solidarité face aux catastrophes naturelles a été un des fils rouges de cette célébration de fête nationale.
Pour marquer la dimension œcuménique de la Confédération suisse, l’évêque a salué les représentants des autres communautés chrétiennes présentes dans le Tessin – l’Église évangélique réformée, l’Église syro-orthodoxe, l’Église catholique-chrétienne, l’Église néo-apostolique, ainsi que le porte porte-parole de Communauté de travail des Églises chrétiennes du Tessin – qui ont, à leur tour, lu une intention de prière universelle, durant la liturgie.
Au cours de son homélie, l’administrateur d’origine fribourgeoise a souligné à plusieurs reprises la nécessité des épreuves dans la vie de chacun, rappelant l’exemple de la montagne, où il arrive souvent que l’on ait l’impression d’atteindre le sommet, pour se rendre compte qu’un autre sommet, plus élevé, apparaît immédiatement. Face aux questions de la vie, Dieu nous «interpelle toujours avec de nouvelles questions».
Reprenant l’Évangile, l’évêque s’est interrogé: «Es-tu sûr qu’il n’y a pas quelqu’un qui a un problème avec toi?». Une question qui, en ce jour de fête de la patrie, suscite également une réflexion sur le plan politique et économique pour chacun·e, en tant que personnes privées, en tant que citoyens suisses ou en tant que nation parmi les nations.
«La tâche fondamentale est de partager la richesse que chacun de nous a reçue comme un don, en prenant soin de ceux qui sont dans le besoin, à quelque niveau que ce soit», a-t-il poursuivi, en écho aux paroles de Saint Paul dans sa lettre à Timothée. «C’est pourquoi, il est important de regarder les autres [personnes ou pays, ndlr.] non pas de haut, mais en se demandant toujours ce que nous pouvons faire de plus pour eux, ce qui peut leur manquer». (cath/catt/gr)
[rts:video:15070219]Grégory Roth
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