On sait combien il est difficile de se retirer de projets que l’on a portés et à quel point cela peut se révéler coûteux, sur le plan financier notamment comme c’est le cas pour Joe Biden. Pour le journaliste du Vatican, «le président place ainsi le bien du pays au-dessus de ses intérêts personnels», comme l’avait fait avant lui Nelson Mendela en 1999 et Benoît XVI en 2013.
«Chaque fois qu’une personnalité publique de premier plan choisit de prendre du recul, de s’absenter, elle s’attire immédiatement la sympathie et l’estime du public», commente l’éditorialiste. Mais cela peut aussi lui donner une plus grande latitude d’action publique (ce n’était pas le cas pour Benoît XVI: ndlr). N’ayant plus à prendre de décisions dictées par la campagne électorale, Joe Biden pourrait lancer, durant les six mois qui lui restent à vivre en tant que président, «de nouvelles initiatives, courageuses et créatives, (…) en particulier en matière de politique étrangère et à commencer par la fin des conflits en Ukraine et au Moyen-Orient», espère L’Osservatore Romano.
Cet éditorial n’est pas passé inaperçu. Journal officiel du Vatican, L’Osservatore Romano n’a pas pour habitude de s’exprimer sur la vie politique d’un pays en particulier. Cependant, comme le note le journal La Croix, «l’élection américaine est suivie de très près au Vatican, où certains responsables ne cachent pas une forme d’inquiétude à voir le républicain Donald Trump revenir à la Maison-Blanche». Avec le départ de Jo Biden, un «président au catholicisme affiché (…) le pape perd un interlocuteur de confiance». (cath.ch/lb)
Lucienne Bittar
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