Pour que les chrétiens puissent continuer à vivre dans leurs pays d’origine au Proche et Moyen-Orient, il est indispensable que le conflit en Terre sainte se termine, ont relevé les responsables chaldéens suite à leur réunion dans la capitale irakienne. Les évêques de cette Église orientale ont estimé que la meilleure solution pour régler le conflit israélo-palestinien résidait dans la création de deux États voisins vivant dans la paix, la sécurité, la stabilité et la confiance mutuelle, relaye l’agence de presse allemande KNA.
Le synode s’est réuni du 15 au 19 juillet sous la présidence du patriarche Louis Raphaël Sako.
L’Église catholique chaldéenne est l’une des Églises catholiques orientales de tradition syriaque. Ses membres sont surtout présents en Irak, avec une importante diaspora dans les pays occidentaux. rz
La déclaration finale des chaldéens exige également que les chrétiens soient traités de manière équitable en Irak. Au cours des vingt dernières années, les chrétiens du pays ont beaucoup souffert de l’exclusion, de la privation de leurs droits et d’expropriations. Le sentiment d’être des citoyens «de seconde zone» a favorisé le départ de beaucoup d’entre eux. Pour leur permettre de rester, les droits des chrétiens en tant que citoyens doivent être respectés et la coopération nationale renforcée.
En même temps, l’Église a besoin d’une «nouvelle vision pour l’avenir» et de mesures pratiques courageuses pour que les chrétiens au Moyen-Orient préservent leur identité et renforcent leur rôle, a affirmé le synode.
Ce dernier a en outre remercié le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani pour avoir permis le retour du patriarche Sako à Bagdad. En juillet 2023, le président irakien Abdul Latif Rashid avait annulé le décret 147, pris par son prédécesseur Jalal Talabani le 10 juillet 2013, qui établissait le patriarche comme chef de l’Église chaldéenne «en Irak et dans le monde» et le reconnaissait comme «responsable des biens de l’Église»,
La disposition présidentielle avait ouvert une crise dans les relations entre le patriarcat chaldéen et le gouvernement irakien, qui avait poussé Louis Raphaël Sako à quitter le siège patriarcal de Bagdad pour s’installer à Erbil, au Kurdistan irakien. Mais un nouveau décret signé en juin 2024 par Muhammad Shiaa al-Sudani a réaffirmé la nomination du cardinal Sako comme patriarche de l’Église chaldéenne, le reconnaissant à nouveau comme le responsable ultime des biens et des dotations de son Église. Un geste qui a marqué un réchauffement des relations entre les chaldéens et le pouvoir irakien. (cath.ch/kna/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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