C’est un site historique qui part ainsi en fumée, celui de la mission catholique de Saint-Louis, implantée en Nouvelle-Calédonie vers 1860. Parmi les bâtiments classés comme patrimoine de la province Sud figurent en effet son église, son presbytère et l’ancienne école et internat des filles, transformée en maison des sœurs de Petites Filles de Marie.
L’archevêque de Nouméa a appelé «toutes les communautés chrétiennes à prier pour la paroisse de Saint-Louis qui se trouve ainsi privée de son église et de ses structures par une violence incroyable et insensée».
Les forces de sécurité n’ont pas pu intervenir pour éteindre l’incendie, la route étant impraticable depuis le 13 mai 2024, date du début des affrontements entre les forces de l’ordre et certains militants.
La situation reste difficile en Nouvelle-Calédonie, un territoire d’outre-mer français constitué d’îles et d’archipels et pourvu d’un statut d’autonomie spécifique. L’état d’urgence avait été instauré le 15 mai après les émeutes qui ont suivi l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, soit son élargissement aux personnes établies sur le territoire depuis au moins 10 ans. Inacceptable pour les partisans de l’indépendance. Davantage de personnes d’origine européenne ou polynésienne pourraient ainsi voter, ce qui affaiblirait encore plus la voix politique du peuple autochtone kanak. A noter que, le niveau de vie médian des Kanak est aujourd’hui deux fois plus faible que celui des non-Kanak. (cath.ch/lb)
Lucienne Bittar
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