La Lettre apostolique «Dies Domini» en cinq idées maîtresses

Le texte de la lettre apostolique de jean Paul II développe, en un plan soigneusement élaboré, cinq idées maîtresses concernant la signification symbolique de ce jour. Le dimanche, jour du Seigneur, rappelle en premier lieu l’œuvre créatrice de Dieu au commencement du monde. Le livre de la Genèse raconte qu’à l’origine tout fut fait par Dieu «qui créa le ciel et la terre» et «se reposa» le 7e jour de ce travail de création. Le travail des hommes peut et doit s’associer au travail créateur de Dieu et peut, comme le sien, se terminer par un jour de repos.

Le dimanche est Dies Christi, car il évoque le matin de Pâques. C’est le jour du Seigneur ressuscité, le jour du Christ, et en ce sens le premier jour de la semaine. L’Église des premiers temps a progressivement distingué le dimanche du sabbat juif, ajoutant à la dimension de repos et de prière cette symbolique nouvelle de la résurrection du Christ. «Jour du soleil», dans les langues anglo-saxonnes, le dimanche chrétien n’est cependant pas une fête païenne de la lumière, comme dans les cultes solaires antiques, mais plutôt la fête de cette lumière spirituelle qu’est la foi reçue de Jésus-Christ, note jean Paul II .Le dimanche jour de l’Eglise

Le dimanche est Dies Ecclesiae, jour où l’Église se réunit plus particulièrement en assemblée, pour célébrer l’Eucharistie. Pour les catholiques, c’est donc la messe, qui doit caractériser cette journée. Le dimanche est le jour privilégié des rassemblements paroissiaux, qui manifestent que l’Église est à la fois une famille qui se réunit et un grand peuple en pèlerinage. La messe du dimanche, qui reste une obligation pour les fidèles, constitue aussi la source de son dynamisme et l’envoie en mission vers le monde. Si le dimanche est jour de la foi, il est aussi jour de l’espérance, jour où les chrétiens doivent se souvenir «des joies et des espoirs, des tristesses et des angoisses des hommes de notre temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent» (p. 49).

Jour de joie, de repos, de solidarité

Le dimanche, Dies Hominis (jour de l’homme), est encore pour l’homme un jour de joie, de repos et de solidarité. Depuis le IVe siècle, notamment, le dimanche constitue un jour chômé, qu’il est souhaitable de voir reconnaître et garantir par la législation civile, rappelle le pape. Cesser le travail doit d’ailleurs se compléter par des actes de solidarité et de partage vis-à-vis de ceux qui se trouvent en difficulté matérielle.

Le dimanche est enfin le Dies Dierum, le «jour des autres jours», une fête primordiale qui révèle le sens du temps. Si pour les chrétiens l’existence terrestre du Christ constitue réellement le centre du temps, ce centre a son sommet dans la résurrection du Christ qui donne un sens à tout le temps des hommes, orienté vers l’ultime rencontre avec Dieu à la fin des temps.

Le document se termine par un appel à tous les chrétiens à approfondir le sens spirituel du dimanche, pas seulement jour de repos, mais jour de culture et de spiritualité. Il faut œuvrer pour que la valeur de ce jour sacré soit toujours mieux reconnue et vécue. «Cela portera du fruit dans les communautés chrétiennes et ne manquera pas d’exercer une influence bénéfique sur toute la société civile», conclut jean Paul II (apic/cef/mp)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/la-lettre-apostolique-dies-domini-en-cinq-idees-maitresses/