Le pape a pris cette initiative à l’occasion du neuvième anniversaire de l’encyclique Laudato si’, texte sur l’écologie intégrale signé par le pontife le 24 mai 2015. Comme Laudato si’, le nom du Motu proprio Fratello Sole (›Frère soleil’) est tiré du Cantique des créatures de saint François d’Assise. La démarche vise à se conformer à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à laquelle le Vatican a adhéré en 2022.
Dans le Motu proprio, le pape ordonne la construction d’une «installation agrivoltaïque», soit un champ de panneaux solaires sous lequel est maintenue une agriculture. Cette structure sera installée dans la zone extraterritoriale de Santa Maria di Galeria, une commune rurale située à 30 km au nord-ouest du Vatican.
En vertu d’une actualisation du Traité du Latran signé en 1951, le Saint-Siège possède 424 hectares de terrain dans cette commune où le pape Pie XII a fait installer une station radio pour les médias du Vatican en 1957. La centrale solaire doit permettre l’alimentation de ces antennes, mais aussi «l’entière subsistance énergétique de l’État de la Cité du Vatican», assure le pape.
Le pape confie cette mission au cardinal Fernando Vérgez Alzaga, président du Gouvernenorat de l’État de la cité du Vatican, et à Mgr Giordano Piccinotti, président de l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA), structure qui gère les biens immobiliers du Saint-Siège. Le pontife nomme en outre des commissaires extraordinaires pour faciliter les échanges avec l’État italien.
Le Saint-Siège a lancé la conversion de son parc automobile à l’énergie électrique en novembre 2023, avec pour objectif de compléter cette transition – qui comporte l’installation de bornes dans le petit État – en 2030. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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