Les sœurs Angela Onyenachi Ibe (42 ans) et Chiemelie Jacinta Yvonne (41 ans) sont poursuivies pour quatre chefs d’accusation: complot, obtention illicite de documents, transactions illégales et adoption frauduleuse d’enfants. Elles ont été envoyées en prison sur ordre du tribunal des enfants de la ville d’Awka, dans l’Etat d’Anambra, au sud-est du pays, a précisé le quotidien nigerian Daily Trust.
Lors de leur première audience, les religieuses ont plaidé non coupables, et leur avocat a demandé leur libération provisoire sous caution, en attendant leur jugement. Après celui du 29 mai, leur jugement définitif est prévu pour le 26 juin. L’avocat a expliqué leur qualité de religieuses, et pris l’engagement qu’elles se présenteront à la justice, chaque fois qu’elles seront convoquées pour comparution. Mais cette requête a été rejetée par la juge.
La juge a en outre dénoncé avec force, l’augmentation des cas d’adoption illégale et de trafic d’enfants dans l’Etat d’Anambra. Pour combattre ce fléau, elle a invité les forces de sécurité de l’Etat, notamment les responsables de la police, à multiplier les recherches, arrestations et poursuites de toute personne qui serait impliquée dans la gestion des maisons communautaires illégales pour enfants.
L’arrestation des religieuses entre dans le cadre d’une lutte des autorités au Nigeria contre le phénomène du trafic et de l’adoption illégale d’enfants. En avril dernier, la section locale de l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes, avait arrêté une fausse religieuse chrétienne pour le trafic présumé de 38 enfants dans l’Etat du Delta, au sud du pays. (cath.ch/ibc/mp)
Ibrahima Cisse
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