Les députés valaisans ont finalement entériné la loi sur la santé par 106 voix contre 21, note la RTS. Toutes les formations politiques, à l’exception de l’Union démocratique du Centre (UDC), se sont dits globalement satisfaits du texte.
Les thérapies de conversion visent à changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Ces pratiques existent surtout dans les milieux religieux fondamentalistes. Elles sont jugées «discriminatoires, cruelles, inhumaines et dégradantes par l’ONU», a relevé le chef du département valaisan de la santé Mathias Reynard.
L’UDC a estimé que cet article de loi n’avait rien à faire dans la loi sur la santé. La section haut-valaisanne du parti conservateur a jugé que, si le canton voulait légiférer sur cette question, il devrait modifier la loi pénale, afin de viser non seulement les professionnels de la santé, mais aussi les cercles ecclésiastiques, aumôniers ou autres coachs. La section romande souhaitait «l’élaboration d’un cadre général» plutôt que «l’introduction d’un article spécifique» qui concernerait «des pratiques marginales». Aujourd’hui, «nous envoyons un signal clair qui dit que ces thérapies de conversion sont inadmissibles et n’ont pas de place en Valais», a déclaré Mathias Reynard.
Les thérapies de conversion sont déjà interdites dans le canton de Neuchâtel (2023). Les Conseils d’Etat genevois et vaudois ont édicté un projet de loi pour bannir ces pratiques.
Le Conseil national a approuvé en décembre 2022 une motion allant dans ce sens. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. (cath.ch/rts/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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