«André Simonazzi était un serviteur de l’État au sens le plus noble du terme. Le mandat d’information inscrit dans la loi a toujours guidé son travail et celui de ses collègues. Il voyait dans la communication gouvernementale un service au public et au gouvernement, et entendait créer par celle-ci les meilleures conditions possibles pour que le Conseil fédéral puisse travailler au mieux», a écrit la Chancellerie samedi, dans son annonce du décès du vice-chancelier. Une perte qui a bouleversé et profondément attristé les membres du Conseil fédéral et le chancelier de la Confédération.
Le vice-chancelier aimait se dépayser en montagne, poursuit le communiqué de la Chancellerie. C’est «lors d’une de ces randonnées qu’il appréciait tant qu’il s’est effondré vendredi». Il laisse une épouse et trois grands enfants.
Né à Monthey en 1968, André Simonazzi avait obtenu une licence en relations internationales à l’Université de Genève. Il avait ensuite suivi une formation de journaliste au Nouvelliste et était passé par l’APIC, l’Agence de presse internationale catholique (l’ancêtre de cath.ch). Puis il avait travaillé pour Caritas Suisse en tant qu’attaché de presse pour la Suisse romande, de 1995 à 1998.
Depuis 2004, il avait mis ses compétences professionnelles au service de la Confédération, où il avait rejoint le service d’information du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). En 2005, André Simonazzi est devenu chef de l’information au sein du département de Moritz Leuenberger, alors conseiller fédéral socialiste, avant de devenir vice-chancelier le 1er janvier 2009.
Depuis lors, il assistait avec le chancelier à toutes les séances du Conseil fédéral et assurait ensuite la communication des décisions. Le 8 mai, il dirigeait encore trois points de presse du Conseil fédéral.
«C’est grâce à André Simonazzi que l’activité du Conseil fédéral dans le domaine de l’information est en adéquation avec les enjeux d’aujourd’hui. C’est grâce à lui que la communication s’est professionnalisée et s’est numérisée», a écrit la Chancellerie dans son communiqué, évoquant aussi «la force de ses arguments, son humour et son charme», qui furent si importants durant la crise du Covid. On se souvient de cette formule, devenue rituelle, avec laquelle il ouvrait les points de presse consacrés à la pandémie: «Madame la Présidente de la Confédération, Monsieur le Conseiller fédéral, Mesdames et Messieurs, bienvenu à cette conférence de presse consacrée aux décisions prises par le Conseil fédéral sur le thème du coronavirus.»
Si André Simonazzi était membre du Parti socialiste suisse, les journalistes qui l’ont connu évoquent eux aussi son professionnalisme absolu, sa manière neutre et loyale de communiquer, en dehors de tout engagement partisan. (cath.ch/com/ag/lb)
Lucienne Bittar
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