La congrégation des Stigmatins, auxquels appartenait le Père tatu, avait confirmé le meurtre du prêtre le 30 avril sans donner de détails sur ses circonstances. Le Père Gianni Piccolboni, proche du dossier, a fourni des informations supplémentaires à l’agence missionnaire vaticane Fides (3 mai). D’après le prêtre italien, Paul Tatu Mothobi a été retrouvé par la police mort dans sa voiture à Beit Bridge, ville frontalière avec le Zimbabwe. L’ecclésiastique a été exécuté d’une balle dans la nuque.
Le Père Tatu était allé le 27 avril à Pretoria pour rendre visite à la sœur souffrante d’un confrère. A partir de là, les circonstances sont troubles. Il est apparu que la femme à laquelle le prêtre rendait visite a été elle aussi retrouvée morte à son domicile. Il est ainsi probable que les malfaiteurs aient forcé sous la menace le prêtre à se rendre sur la route de Beit Bridge dans son véhicule, avant de le faire arrêter sur le bas-côté et de l’abattre. Ces faits indiquent qu’au moins deux personnes ont dû être avec le prêtre à ce moment-là, puisqu’un autre véhicule a forcément été utilisé pour permettre au tueur de s’enfuir. Le vol ne semble pas être le motif du meurtre, du moment qu’aucun objet n’a été dérobé au Père Tatu. Ce dernier avait été de nombreuses années porte-parole de la Conférence des évêques d’Afrique australe (SABC).
Un autre ecclésiastique, le Père William Banda, de la Société St Patrick pour les Missions Etrangères, a été abattu le matin du 13 mars 2024 alors qu’il s’apprêtait à célébrer la messe dans la cathédrale de Tzaneen, au nord de Pretoria. (cath.ch/fides/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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