La Suisse s’urbanise et les «sans-religion» augmentent

Depuis l’an 2000, la proportion de personnes sans appartenance religieuse augmente fortement, en particulier dans les villes où environ un tiers des personnes déclarent être dans ce cas, indique le 23 avril 2024 l’Office fédéral de la statistique (OFS).

La nouvelle édition des «Statistiques des villes suisses» permet d’esquisser une histoire de l’urbanisation de la Suisse des années 1920 et à 2022. Depuis plus d’un siècle, la population augmente dans les zones urbaines, à l’exception des années 1980 marquées par un exode urbain. De nouvelles villes ont vu le jour, de nombreuses frontières politiques et spatiales ont été déplacées, et le pays est devenu de plus en plus urbain», indique l’OFS. Aujourd’hui la moitié de la population vit dans les 170 villes du pays.

Le nouvel annuaire des villes suisses montre aussi que depuis l’an 2000 la proportion de personnes sans appartenance religieuse suit la courbe ascendante de l’urbanisation. Dans les villes, environ un tiers des personnes déclarent être dans ce cas. La proportion de personnes ressentant une appartenance à une religion traditionnelle est globalement en baisse. Cette tendance à la baisse concerne toutes les religions, mais elle est plus marquée chez les personnes de confession évangélique réformée. Dans six villes – Bussigny, Crissier, Ecublens, Kloten, Oftringen et Opfikon – la diminution a même été de plus de 70%.

Premières données sur les musulmans

Pour la première fois, les «Statistiques des villes suisses» fournissent également des données relatives aux communautés musulmanes ou issues de l’islam. On observe que c’est à Spreitenbach qu’elles sont les plus représentées (21,9%). Parmi les plus grandes villes, Winterthour (9,6%) présente un taux plus élevé que la moyenne des villes suisses (7%). (cath.ch/com/lb)

Lucienne Bittar

Portail catholique suisse

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