Journaliste à la Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), spécialisée dans les questions religieuses, Nicole Freudiger a interviewé des jeunes qui ont choisi de vivre en communauté religieuse avec ferveur, conscience et émerveillement. Ils ont confié à la journaliste leurs questionnements, leurs aspirations et leurs doutes parfois face à ce choix de vie monacale, qui va à contre-courant de la sécularisation ambiante.
L’émission Nonne mit 27 – warum junge Menschen heute noch ins Kloster ziehen (Religieuse à 27 ans – pourquoi les jeunes entrent-ils au couvent aujourd’hui?) a profondément touché le jury du Prix catholique des médias. «Cette œuvre médiatique dépoussière les idées que l’on peut avoir sur la vie religieuse», explique dans son communiqué la CES. Les évêques soulignent aussi la maîtrise du rythme radio avec laquelle la journaliste a traité son sujet.
Nicole Freudiger se verra ainsi remettre son prix doté de 2500 francs lors d’une cérémonie publique, le 24 avril 2024, à la «Maison des religions» (Haus der Religionen) de Berne, en présence de Mgr Alain de Raemy et des membres du jury.
La Conférence des évêques suisses remettra également ce jour-là un Prix spécial de 1000 francs à Paula Nay, journaliste de RTR, la Radiotelevisiun Svizra Rumantscha qui diffuse de programmes en romanche. Son reportage filmé sur une personne très âgée, Suenter la plievgia vegn il sulegl (Après la pluie, vient le beau temps), «magnifiquement ancrée dans la vie, l’Espérance et la foi» et «empreint de tendresse», a également convaincu le jury. Celui-ci par contre n’a pas souhaité attribuer cette année de Prix d’encouragement.
Pour la première fois, le Prix catholique des médias sera «matérialisé» sous la forme d’un objet intemporel en bois et métal, annonce la CES, une œuvre réalisée à la main par des artisans des ateliers de l’abbaye d’Einsiedeln. Cet «oscar» de la CES ne sera dévoilé que lors de la remise du Prix, pour garder la surprise. Ce que l’on sait toutefois c’est que son socle a été fabriqué à partir de stalles de chœur vieilles de 300 ans, provenant d’une ancienne chapelle des environs d’Einsiedeln, que la croix métallique a été réalisée à la forge à partir de débris de fil de fer et que le reste est en bois de noyer. (cath.ch/com/lb)
Lucienne Bittar
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