«Tant de liens tissés avec une population devenue pour nous comme une seconde famille, tant de visages rencontrés dans nos écoles, à l’hôpital, aux Tilleuls, dans la paroisse demeureront pour nous un trésor vivant», confie Sœur Claude au Nouvelliste. Elle est l’une des trois religieuses qui quitteront en juin la communauté du Chablais pour rejoindre le diocèse d’Annecy, où vivent encore une quarantaine de leurs consoeurs. Le manque de relève, l’âge avancé des résidentes, mais aussi des circonstances imprévues de leur logement ont pesé dans ce choix.
Les sœurs de Saint-Joseph ont commencé à prendre en 1836 l’éducation des jeunes filles à Monthey. Les religieuses ont vécu à partir de 1902 à l’année dans une nouvelle école créée dans la cité chablaisienne, tout en assurant la direction de l’établissement ainsi que l’instruction des élèves de l’école enfantine, primaire et secondaire.
En 1904, alors que la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat s’est mise en place en France, les sœurs ont recueilli à Monthey les élèves de deux pensionnats français. Un internat était alors ajouté, ainsi qu’une section ménagère.
Au milieu du 20e siècle, une quarantaine de religieuses œuvraient à Monthey. Alors que la majorité d’entre elles étaient enseignantes, d’autres étaient infirmières, aides-soignantes, mais aussi directrices du premier hôpital de la ville, qui a ouvert en 1907, puis d’un second en 1935. Elles assuraient en outre la gestion du préventorium à Val-d’Illiez (VS), puis celle des maisons de retraite à Monthey et à La Tour-de-Peilz (VD).
Après la vaste réforme entamée par l’école valaisanne, les sœurs ont arrêté l’enseignement primaire en 1978 et le secondaire en 2001, mais ont poursuivi leurs collaborations à l’EMS, en visitant les malades, ainsi qu’à la paroisse, en planifiant les services liturgiques. (cath.ch/nouvelliste/rz)
Les Sœurs de St Joseph d’Annecy constituent une congrégation apostolique consacrée au service du «cher prochain» dans le monde d’aujourd’hui. Les sœurs continuent de réaliser le projet de leur fondateur, le jésuite français Jean Pierre Médaille, en 1650, de se consacrer au service des plus pauvres et des plus délaissés de la société. La Congrégation est présente en France, en Inde, en Angleterre, au Sénégal, en Gambie, au Congo, en Tanzanie, et au Kenya. Source: kovos.ch RZ
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/les-soeurs-de-saint-joseph-vont-partir-de-monthey/