Le Père salvatorien d’origine polonaise Adam Serafin n’a plus de missio canonica (mandat épiscopal) depuis le 1er janvier 2021. Son licenciement du service dans les paroisses de Birmenstorf, Gebenstorf et Turgi (AG), respectivement fin octobre et décembre 2020, a été effectué légalement. C’est ce que communique l’évêché de Bâle.
La décision correspondante a été rendue le 7 juillet 2023 par le Tribunal suprême de la Signature apostolique à Rome, qui jugeait en deuxième instance une décision de la Congrégation pour le clergé contre laquelle l’évêque Felix Gmür avait fait appel le 28 juin 2021.
En mai 2021, la Congrégation pour le clergé avait informé l’évêque par décret que la révocation du Père Adam Serafin en tant que «prêtre collaborateur avec responsabilité paroissiale» et la révocation de sa missio canonica dans les paroisses de Gebenstorf, Türgi et Birmenstorf n’étaient «pas légitimes». Il aurait fallu pour cela l’accord du supérieur de la congrégation des salvatoriens, [Le Père Serafin faisait partie de la province polonaise des salvatoriens NDLR] disait-on dans l’exposé des motifs.
Le 7 juillet 2023, le tribunal de la Signature apostolique a rendu son jugement: la procédure de la Congrégation pour le clergé était certes correcte, mais sur le fond, son jugement a été annulé en faveur de l’évêque de Bâle. Le nouveau jugement tranche définitivement du point de vue du droit ecclésiastique.
Le cas du religieux salvatorien sème la discorde depuis un certain temps déjà. Depuis le 1er août 2017, il avait la responsabilité pastorale des trois paroisses argoviennes de Birmenstorf, Gebenstorf, Turgi, c’est-à-dire de l’espace pastoral Wasserschloss.
L’engagement d’Adam Serafin était lié au poste du responsable de la paroisse de l’époque, le diacre Peter Daniels. Si ce dernier devait partir, le prêtre serait également licencié. Lorsque Peter Daniels a démissionné, le Père Serafin a insisté pour garder son poste – avec le soutien du président de la paroisse Daniel Ric.
L’Église d’Argovie avait néanmoins résilié le poste du religieux dans le Wasseramt pour octobre 2020, et l’évêque Felix Gmür lui a retiré sa missio canonica à peu près au même moment. Le Père Serafin a porté son licenciement devant les tribunaux étatiques, jusqu’au Tribunal fédéral. En raison de la non obtention de la missio canonica, il s’est adressé aux autorités du Vatican. Celles-ci ont désormais rendu leur décision définitive. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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