Dans un message adressé à la conférence, le pape François a espéré que la rencontre conduise à un engagement toujours plus grand, dans l’Église et dans le monde, pour promouvoir le respect de la dignité égale et complémentaire de la femme et de l’homme, rapporte Vatican News.
La rencontre «Femmes leaders: vers un avenir meilleur» s’est tenue à la Curie romaine des jésuites dans le cadre de la journée des femmes, le 8 mars. Elle était organisée par Caritas Internationalis, avec les ambassades auprès du Saint-Siège du Royaume-Uni et de l’Australie. Les participantes et participants ont examiné la manière dont l’Église catholique, les organisations religieuses et les gouvernements peuvent travailler ensemble sur un programme commun pour l’autonomisation des femmes. Des exemples de réussite en la matière, par le biais de programmes éducatifs, de soins de santé de base, d’initiatives économiques novatrices et de projets de soutien dans les cas de vulnérabilité, ont été analysés.
Parmi les intervenants figuraient Sœur Patricia Murray, secrétaire exécutive de l’Union internationale des supérieures générales, le Père Arturo Sosa, supérieur général de la Compagnie de Jésus, ou encore Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du secrétariat général du synode.
Christopher Trott, ambassadeur britannique auprès du Saint-Siège, a souligné que «les femmes sont des agents essentiels pour construire un avenir meilleur et répondre aux problèmes mondiaux urgents auxquels le monde est confronté aujourd’hui». «Pour construire un monde plus juste, plus libre, plus sûr, plus riche et plus vert dont tous peuvent bénéficier et dans lequel personne n’est laissé pour compte, les femmes et les jeunes filles doivent rester au centre de nos efforts», a affirmé le diplomate.
L’ambassadrice d’Australie auprès du Saint-Siège, Chiara Porro, a souligné que «les femmes et les filles, dans leur diversité, sont au cœur du changement transformationnel» nécessaire aujourd’hui. Elle a estimé essentiel d’exploiter leurs connaissances et leur expérience, y compris au niveau du leadership, afin de s’engager dans la construction «d’un monde où tous les individus peuvent réaliser et contribuer à leur potentiel, quel que soit leur sexe».
Sœur Nathalie Becquart a relevé que «le synode sur la synodalité est un processus visant à donner une voix plus forte aux femmes», relaye le média allemand KNA. Pour la religieuse française, les étapes franchies jusqu’à présent par le synode mondial ont montré que les femmes souhaitent participer davantage à la vie de l’Eglise – notamment aux processus de décision. «Les femmes ne se sentent souvent pas considérées» dans l’Eglise, a-t-elle assuré. Les rapports de synthèse du synode mondial disponibles jusqu’à présent demandent une participation pleine et égale. «Les femmes sont la force motrice de la synodalité», a ajouté la religieuse. La plupart du temps, elles ont un style de direction plus collaboratif et l’Eglise a besoin de cela.
«Les femmes veulent que l’Eglise soit leur alliée dans tous les domaines de leur vie», a affirmé Nathalie Becquart. Elles veulent à la fois un rôle au sein de l’Eglise et le soutien de l’Eglise dans la lutte contre la discrimination. (cath.ch/vaticannews/kna/rz)
Raphaël Zbinden
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