Barbara Ludwig, kath.ch/traduction et adaptation: Raphaël Zbinden
«Nous nous en sommes sortis avec un œil au beurre noir», a déclaré Lorenz Bösch au journal local Einsiedler Anzeiger du 27 février 2024. Après la publication du projet pilote sur les abus sexuels au sein de l’Eglise catholique en Suisse, le 12 septembre dernier, on s’attendait à un «nombre de départs passablement plus élevé», relève le président de la corporation ecclésiastique.
Fin 2023, l’Eglise dans le canton comptait 86’576 membres, a-t-il confirmé à kath.ch. 2879 catholiques ont quitté l’institution l’année dernière. Le nombre de personnes parties après le 12 septembre, suite à la couverture médiatique de l’affaire, n’est pas connu. «Nous ne faisons des relevés qu’à la date de référence du 31 décembre. Nous n’avons pas de données sur l’évolution mensuelle», explique Lorenz Bösch. Dans le canton de Zurich, l’Eglise a constaté que le nombre de départs après le 12 septembre était nettement plus élevé qu’avant cette date clé.
Mais dans le canton de Schwytz, le scandale des abus a certainement aussi laissé des traces. Selon une statistique de l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI), «seules» 1343 personnes avaient en effet quitté l’Eglise dans le canton de Suisse centrale en 2022, elles ont donc doublé en 2023. Lorenz Bösch ne connaît pas non plus le nombre de paroissiens de plus de 60 ans qui ont tourné le dos à l’Eglise en 2023. Alors que cette génération est considérée comme davantage fidèle à l’Eglise.
A Zurich, les personnes de plus de 60 ans constituaient l’année dernière le deuxième groupe le plus important de personnes ayant quitté l’Eglise. Dans le plus grand canton de Suisse, l’Eglise a annoncé en 2023, la perte de membres la plus importante de son histoire avec 13’900 sorties. La majorité des partants sont des femmes possédant un passeport suisse. (cath.ch/kath/bal/arch/rz)
Rédaction
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