Le nom du cardinal Lacroix apparaît dans une liste de membres de l’Église catholique au Canada mis en cause dans une action collective qui rassemble les plaintes de 147 victimes potentielles. Le proche conseiller du pape, membre du C9, est accusé d’«attouchements» par une personne qui était âgée de 17 ans au moment des faits (en 1987-1988) – et dont l’identité est maintenue secrète –, soit à une période où le cardinal était encore séminariste ou à peine ordonné prêtre.
«Je nie catégoriquement les allégations rendues publiques», déclare le cardinal dans une vidéo. «Jamais, à ma connaissance, je n’ai posé de gestes inappropriés envers qui que ce soit, qu’il s’agisse de personnes mineures ou adultes», ajoute-t-il, assurant que sa conscience est «en paix face à ces accusations» qu’il «réfute».
Se disant «très affecté par l’étendue des dégâts qu’occasionnent ces accusations non fondées», l’archevêque québécois s’engage à «respecter le processus judiciaire de l’action collective en cours». Après avoir annoncé le 26 janvier qu’il se retirait temporairement de sa charge, il précise qu’il «ne s’agit pas d’une démission, mais d’un retrait temporaire» pour «envisager les décisions à prendre».
Dans un communiqué publié avec sa déclaration, les autorités du diocèse de Québec informent que «bien qu’un flou persiste sur la nature de ce qui est reproché [au cardinal] et que l’identité de la personne plaignante soit inconnue», le processus d’enquête ecclésiale prévu dans le motu proprio Vos estis lux mundi – qui garantit la comparution en justice des évêques impliqués dans les affaires d’abus – a été enclenché. L’affaire a été signalée au pape François.
Du côté de la procédure civile, le diocèse regrette que le cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats a mis fin à la conférence de règlement à l’amiable qui avait été établie.
Au delà de son cas personnel, le cardinal Lacroix assure que le diocèse de Québec «demeure résolument engagé pour que les victimes d’abus reçoivent une réparation financière qui s’ajouterait à d’autres moyens à leur disposition pour parvenir à la guérison». Reconnaissant «la souffrance» et la «colère» des victimes, il s’engage «à tout faire pour favoriser leur chemin vers la paix intérieure».
Créé cardinal en 2014, le cardinal canadien est devenu récemment l’un des plus proches conseillers du pape François, ayant intégré le 7 mars 2023 le groupe des neuf cardinaux (C9) chargés de le conseiller dans sa réforme de l’Église. (cath.ch/imedia/ak/lb)
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