Une étude présentée le 16 janvier 2024 révèle que l’association a eu des contacts avec des individus et des organisations intéressés par la sexualité avec des enfants. Le plus connu était le pédagogue controversé Helmut Kentler (1928-2008), qui était membre de la HuK. Il reste cependant difficile de déterminer dans quelle mesure les pratiques pédo-sexuelles ont été propagées en interne.
Les fondateurs du groupe de travail œcuménique «Homosexuels et Église» se sont rencontrés lors du congrès de l’Église protestante allemande à Berlin en 1977. Au début des années 1990, le groupe comptait selon ses propres dires plus de 700 membres et entretenait des relations étroites avec les grandes organisations faîtières nationales et internationales du mouvement gay et lesbien. Ce n’est qu’en 1997 que l’association a fait une déclaration d’incompatibilité sans équivoque avec la pédophilie, rapporte l’enquête.
L’étude se base essentiellement sur des documents internes du HuK concernant l’évaluation de la pédo-sexualité. De nombreux membres se seraient basés pendant des années sur la prétendue expertise d’Helmut Kentler, qui s’était engagé pour la légalisation de la pédophilie.
Sur mandat du Land de Berlin, le psychologue et sexologue berlinois a placé des enfants de l’assistance publique auprès d’hommes pédophiles de la fin des années 1960 jusqu’au début des années 2000, à titre d'»expérience». Il avait réussi à convaincre l’Office régional de la jeunesse de Berlin, d’autres offices de la jeunesse d’Allemagne de l’Ouest ainsi que d’autres institutions scientifiques et sociétés spécialisées de la pertinence de ses vues.
En outre, la HuK a été en contact avec la communauté de travail allemande sur la pédophilie (DSAP). Le cofondateur de la DSAP, le délinquant sexuel condamné Dieter F. Ullmann, a été formellement membre de la HuK pendant un certain temps. Il aurait lui-même rapporté que l’association avait collecté des dons pour couvrir ses frais d’avocat, dons qui auraient finalement été intégrés au capital de l’association DSAP.
L’HuK a souligné que le travail de mémoire n’était pas encore terminé. Elle a reconnu de manière autocritique qu’il lui avait fallu du temps pour se distinguer clairement des groupes de soutien pédo-sexuels. (cath.ch/kna/mp)
Maurice Page
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