L’école suisse de Vitrail a racheté ses locaux et va se développer

L’école du vitrail a annoncé qu’elle a pu racheter les locaux qu’elle louait jusque-là. Grâce aux dons reçus, elle a pu réunir la somme minimum qui lui a permis d’emprunter les 747’000 francs nécessaires à l’acquisition de l’ancien atelier de métallurgie qu’elle occupe depuis 1999, à Monthey (VS).

«On a le plaisir d’être chez nous dans nos murs», se réjouit Daniel Decleyre, président de l’Association de l’école du vitrail de Monthey.

Le projet de financement lancé au mois de mai a abouti. L’école a réussi à rassembler les fonds pour racheter les locaux qu’elle louait jusque-là. «L’acte de vente a été signé le 6 octobre chez le notaire et inscrit au registre foncier le 11 octobre», détaille, satisfait, Daniel Decleyre. Le montant de la vente s’élève à 747’000 francs. La famille propriétaire des locaux, un ancien atelier de métallurgie, avait décidé de les vendre.

Si le montant n’avait pas été atteint, l’école aurait dû déménager au terme du contrat de location qui courait jusqu’à fin décembre. Une solution que le directeur, Guy Cristina, voulait à tout prix éviter. Le lieu convenait parfaitement à l’activité de fabrication de vitraux et il aurait été difficile de trouver une infrastructure équivalente. «Et un déménagement fragiliserait le matériel et les installations», s’inquiétait le directeur en mai. La fermeture de l’école devenait une option plausible. Une préoccupation qui n’a plu lieu d’être.

400 donateurs de tous horizons

400 donateurs ont en effet permis de lever 420’000 francs à travers une plateforme de crowdfunding, pour 55’000 francs, et des dons de privés et d’entreprises se montant à 65’000 francs. La Loterie romande a participé à hauteur de 200’000 francs. Deux fondations complètent la levée de fonds pour 55’000 et 5000 francs. «La commune de Monthey a garanti le crédit à hauteur de 150’000 francs», ajoute le président de l’association.

Daniel Decleyre se réjouit de l’aboutissement du projet | © Bernard Hallet

Le projet d’acquisition a bénéficié d’un bel élan de solidarité locale et de nombreux témoignages de solidarité. «Nous pouvons maintenant nous tourner vers l’avenir avec plus d sérénité», indique l’équipe de la seule école de vitrail de Suisse.

En effet, l’école va pouvoir finaliser la mise en place du CFC, en quatre ans, de verrier créateur. L’école délivre actuellement un diplôme privé de trois ans de formation. «Nous avons adhéré à l’Association des peintre-verriers suisses en avril, explique Daniel Decleyre, et nous sommes en discussion pour harmoniser les cours avec ce que demande la faîtière pour concrétiser la mise en place de ce CFC». L’école a reçu le soutien de la Confédération et des discussions sont en cours avec le canton.

D’autres projets sont en cours pour l’école qui fêtera ses 40 ans en 2024, notamment le rafraîchissement des locaux et leur mise aux normes en vue de la création du CFC. (cath.ch/bh)

Une école fondée en 1984
L’école a été fondée en 1984 à Sion par Pierre Louy, maître-verrier français issu de l’école nationale des métiers d’art et arts appliqués de Paris. En 1999, et suite au départ du fondateur, l’école change de propriétaire et peut s’installer sur son site actuel.
Depuis 2003, l’institution est fondée en association inscrite au registre du commerce. L’école est un centre de compétences dans les domaines du vitrail et du verre plat. Elle a pour mission d’enseigner la mise en œuvre du vitrail, d’éduquer la main aux gestes minutieux et de la rendre sensible aux outils, aux matériaux, mais aussi aux effets du verre de couleur dans la lumière et l’espace. BH

Bernard Hallet

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